Ce spectacle est donné en accord avec la Fondation Vaslav et Romola Nijinski.
Vaslav Nijinski, le plus grand danseur de son temps, fut adulé en Europe et en Amérique, avant de sombrer dans la folie. Exclu des Ballets Russes en 1913 par Serge Diaghilev, jaloux de son mariage avec la jeune danseuse hongroise Romola de Pulszky, Nijinski danse à nouveau avec la troupe à partir de 1916. Au retour de sa dernière tournée, à l’hiver 1918, il écrit sur de petits cahiers ce qui constituera son « Journal » : le témoignage d’une vie consacrée à la danse et à l’art, le récit de ses souffrances, l’expression d’une quête spirituelle. En mars 1919, à l’âge de 30 ans, il est interné en hôpital psychiatrique, où il passera les 30 dernières années de sa vie.
Vaslav Nijinski n’a pas trente ans lorsqu’il commence la rédaction de ces cahiers. Durant six semaines, il écrit sur la vie, la mort, les sentiments, Diaghilev, la douleur, Dieu, la danse, à en perdre la raison. Celui qui maîtrisait à la perfection cet art de l’équilibre propre aux plus grands danseurs, celui qui émerveillait le public par des sauts d’une grâce et d’une puissance jamais vues, vacille irrémédiablement, bascule comme à l’intérieur de lui-même. Dense, violente, incohérente, fulgurante, sa prose exprime à la fois ses doutes et ses certitudes, ses réflexions et ses sensations, au-delà de la vraisemblance et de la raison.
Comment passe-t-on de la virtuosité au déséquilibre ? Comment le plus grand danseur de son temps perd-il pied, physiquement – il ne dansera plus jamais – et mentalement ? Et comment exprimer ce moment, cet entre-deux, cette faille insondable ?
Daniel San Pedro et Brigitte Lefèvre mettent en scène ce monologue en dédoublant le personnage de Nijinski : un comédien, Clément Hervieu-Léger, et un danseur, Jean-Christophe Guerri, interprètent sur scène la figure de ce danseur d’exception. Non pas comme une illustration, un répons ou un duo, mais pour évoquer l’univers mental de Nijinski, sa quête de vérité, ses pensées, « l’artiste et son double », comme aurait pu dire Antonin Artaud. Pour montrer l’invisible, ce moment de déséquilibre, entre le souvenir et le présent, d’un être multiple et complexe, entre deux mondes.
« Une tentative de traduction de l'indicible très réussie, sobre et émouvante. » Armelle Héliot, le Figaroscope
« Ces artistes se font les passeurs d’une fougue mêlée de fragilité » Marie Soyeux, La Croix
spectacle bouleversant le comédien qui interprète N est fabuleux à surtout ne pas rater
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16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.