Dialogue entre les notes et les mots
Pourquoi Gaston Couté un siècle après ?
A propos de Couté
Le « parlage » solognot
Extraits de presse
"Ch'mins d'enfance, ch'mins d'jeunesse, ch'mins d'fête, ch'mins d'travers, mauvais ch'mins, michants ch'mins, ch'mins d'misère, ch'mins d'peine, ch'mins d’vie…"
La voix de Daniel Delabesse et l’accordéon de Teddy Lasry invitent le poète Gaston Couté au théâtre avec ses textes tendres et révoltés. Ni spectacle de chansons, ni récital de poésie mais bien dialogue entre les notes et les mots.
Ils sont beaux et émouvants les poèmes et les récits de Gaston Couté, ami de Jehan Rictus, Poulbo et Modigliani, bel exemple d’une grande tradition de la littérature française du début du XXe siècle, tour à tour libertaire et mystique. On y évoque les instituteurs sévères, les amours juvéniles, la dureté de la vie des champs, l’exil triste dans la grande ville, le vin, la beauté des femmes, de la terre et des saisons, la pauvreté et les vraies richesses.
Daniel Delabesse est merveilleux de justesse. Tempétueux et délicat, il nous bouleverse avec cette France d’autrefois dont l’injustice est toujours d’aujourd’hui.
La voix de Daniel Delabesse et l'accordéon de Teddy Lasry invitent le poète Gaston Couté au théâtre : des textes pour la bouche, tendres et révoltés, qui disent les duretés et les joies de la vie des petites gens, avec violence, tendresse, haine, humour, amour, mais surtout humanité. Les textes de Gaston Couté sont publiés aux Editions Le Vent du Ch’min.
Partir à la rencontre de Gaston Couté. suivre ses interrogations du poète sur sa propre vie, ses hésitations et ses déchirures de paysan-citadin, citadin-paysan, ce sentiment de n’être bien nulle part, cette capacité de décrire, comme Millet dans sa peinture, les duretés et les joies de la vie des petites gens, avec violence, tendresse, haine, humour, amour, mais surtout humanité.
Gaston Couté ne chantait pas ses textes, il les disait. Ce sont des « textes pour la bouche », entre théâtre et conte. Ni spectacle de chansons, ni récital de poésie, mais dialogue entre les notes et les mots.
Dans l'espace vide d'un plateau de théâtre, la voix du poète et le chant d'un accordéon. Deux solitudes se rencontrent dans la lumière pour n'en raconter qu'une seule. La complainte de l’accordéon tantôt devance, tantôt accompagne ou prolonge la voix du poète. Cet aller-retour entre la musique et la parole nous invite au voyage sur les ch’mins de Gaston Couté.
Parce que, un siècle après rien n’a changé - le monde oui – mais le cœur des hommes, non !
Parce que, c’est toujours “Les grous chiens qui mang’nt les p’tits”.
Parce que, l’on dit toujours dans “mon pays” “Mieux vaut vivre en Sologne, et avoir son héritage en Beauce”.
Parce qu’il n’est dans aucune anthologie de poésie.
Parce qu’il n’est pas seulement un chansonnier et un poète patoisant.
Parce qu’il est le père de tous les Brassens.
Parce que dans ses textes il y a du Georges Sand, du Balzac, du Zola ,
Parce que c'est un " Gâs qu'a mal tourné »,
Parce que, je suis solognot.
Daniel Delabesse
Il serait injuste de réduire Couté aux odeurs et aux accents de sa Sologne natale. A fréquenter avec assiduité son œuvre, elle révèle une langue à part entière à travers laquelle s’exprime une sensibilité unique, que ne contiendrait pas la langue "nationale", au risque d’ailleurs, en nous faisant sourire, de nous laisser incompréhensifs, au bord de ces mots "étrangers".
Homme décalé, entre ville et campagne, sous l’apparence d’une soumission révoltée, à sa manière d’écorché vif, il offre sa voix, et la rédemption poétique, à tous les traîneux, les écorchés, les gourgandines d’hier et d’aujourd’hui.
Laurent Caillon
Définition du mot « Patois » (Petit Robert) : Dialecte local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation sont jugés comme inférieurs à ceux du milieu environnant (qui emploie la langue commune).
Les Ch'mins d'Couté : La belle simplicité. Un siècle après avoir rejoint sa terre, "Notre Dame des Sillons... dont les anges sont les grillons", Gaston Couté est de retour sur scène avec son patois et son terroir, tout en saveur et en images. Daniel Delabesse le dit comme l'auteur lui-même devait le faire aux ouvriers de Belleville, pour un coup à boire. Merveilleusement. Ce poète sait sculpter la vie des petites gens dans sa dureté, sa violence, parfois son amour.
Zurban
Un spectacle éblouissant et époustouflant d’émotion à ne rater sous aucun prétexte : Garce de vie qui jette les ouvrières au ruisseau pour un accident de soir de bal, qui laisse les plus miséreux crever la bouche ouverte devant un Christ en bois au rictus incertain, qui noie au cabaret des ivresses les rêves libertaires et les amours déçues ! Garce de vie qui oublie les humbles qui n’ont ni la gloire ni la prétention d’une particule puisque c’est toujours « les grous chiens qui mang’nt les p’tits » !
Gaston Couté, poète hors anthologie qui se contente d’une modeste rue sur les hauteurs de Montmartre, auteur oublié qui chante les désarrois de la misère avec l’énergie du grillon au cœur du sillon solognot qui l’a vu naître, est ressuscité par Daniel Delabesse qui met toute son humanité et tout son talent au service de cette œuvre d’écorché lyrique.
De ce parler solognot qui nous laisse aux bords escarpés de l’incompréhension et de la surprise, naît l’exigence et la volonté de comprendre ceux que jamais l’on n’entend puisqu’ils parlent au niveau de la terre…
Enraciné dans des valeurs davantage encore que dans une langue ou dans un terroir, le poète parle à tous des déboires et des difficultés de vivre, des joies et des douleurs d’un peuple qui n’a bien souvent que ses mains pour travailler et ses yeux pour pleurer, des plaisirs aussi et des beautés ténues que le spectacle du monde offre à l’existence, bref de cette humaine condition qui est notre lot commun. L’incarnation qu’en propose Daniel Delabesse est éblouissante. Ce serait une erreur et presque une bêtise que de rater cette merveille.
Catherine Robert - La Terrasse
Avant que ne s'élèvent entre cour et jardin la gouaille paysanne et le verbe poétique de l'iconoclaste Gaston Couté. Sur un air d'accordéon, Daniel Delabesse chante les misères et les douleurs des "gens de peu" riches pourtant d'une formidable vitalité.
La Nouvelle Vie Ouvrière
« Ô Terre ! Je reviens vers toi ! », lance le poète au travers de Daniel Delabesse, qui lui prête aussi bien une voix d'une clarté pareille aux étoiles qu'un regard dans lequel transpire toutes les vies d'un poète qui a “grandi comme un brin de blé dans la friche morte”… Teddy Lasry utilise son accordéon comme une seconde voix….Les deux compères vont sur les “ch'mins d'Couté” comme on entre dans la passion par amour pour ce poète qui semble être d'aujourd'hui tant ses textes sont proches de nous…
La République du Centre
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