Un jeune couple fauché décide de mettre en location le temps d’un été leur villa en bord de mer afin d’éponger des dettes et fuir au plus vite la visite des huissiers.
Dans cette villa baptisée « Le Crabe », tout fuit : l'argent fuit, la baignoire fuit... Alors on attend aussi le plombier. A l’arrivée des locataires, des vacanciers à la fois étranges et provocateurs, la haine s'engouffre dans la maison.
Le jeune couple voit son quotidien - fait de certitudes et de conformismes - voler en éclats. La logique destructrice des deux locataires, miroir déformant du premier couple, transforme peu à peu le nid d'amour en un véritable trou à moustiques...
Par la Compagnie Jeu d'empreintes.
« L'histoire loufoque et cauchmardesque (...) est tout bonnement irrésistible, servie par une distribution impeccable. » B.T., Métro
« Ces quatre doux dingues habitent avec ferveur leurs personnages déments et déjantés. Ils distillent avec art les malentendus, dans un débit qui ne laisse aucun répit au spectateur jusqu’à ce que celui-ci se libère dans un rire salvateur, subjugué par l’enchaînement loufoque et poétique des mots que le jeu des comédiens oblige à écouter avec une attention de chaque instant. » Nicole Bourbon, Reg'arts
Les Crabes de Roland Dubillard : une pièce qui, à la manière des poupées russes que l’on déboîte, révèle ses multiples facettes. On aime, quand on est face à cette pièce, son caractère comique et angoissé mais aussi le mélange des genres auquel s’adonne Roland Dubillard.
En un clin d’œil, l’auteur nous fait passer avec grande aisance de la tragédie grecque à l’univers des ressorts du théâtre de boulevard. Cette façon unique avec laquelle l’humoriste brouille les pistes puis dynamite les codes fait des Crabes un espace mouvant, un terrain où les interprètes sont constamment appelés à laisser libre cours à leur inventivité et leur fantaisie.
L’histoire des Crabes à la première lecture m’est apparue comme un récit proche de Kafka, où la banalité du quotidien et du réel bascule soudain dans l’étrangeté. C’est cette structure fondamentalement poétique de la pièce qui m’a fasciné. Les Crabes sont un cas unique où l’écriture et la fable se nourrissent l’une l’autre, à la manière de ces vases communiquants, pour créer sur scène des situations où l’humour noir confine à l’onirisme.
Mais dans cette pièce, ce qui dérive, c’est la langue que l’auteur creuse jusqu’à l’absurde comme s’il donnait et retirait simultanément aux mots leurs pleins pouvoirs par la parole.
La langue avance ainsi le long de la pièce, prête à tout dévorer sur son passage : l’émotion et le sens. C’est une véritable science de l’émiettement que nous fait partager l’auteur en humoriste.
La scénographie et la mise en scène contribueront à accentuer et suggérer une perte progressive de nos repères. Un coin de villa encore épargné par les inondations mais rongé par une nature envahissante : un « no man’s land » où vont se mêler intérieur et extérieur. Une sorte de refuge de la dernière heure. Une bande son, basée sur un traitement sonore électro-acoustique, jouera notamment sur des registres très divers pour évoquer la particularité du lieu, véritable réceptacle où les informations et les sensations finiront par se brouiller et voler en éclats.
Jean-Baptiste Fournier
Bravo aux comédiens et à la mise en scène. L'absurdité et la folie à travers deux couples, l'un jeune et un peu candide, l'autre plus âgé, et à moitié fou. Les rapports de force s'installent. Texte drôle, plein de décalages, personnages à fort caractère mais très justement interprétés. J'ai passé un très mon moment !
Bravo aux comédiens et à la mise en scène. L'absurdité et la folie à travers deux couples, l'un jeune et un peu candide, l'autre plus âgé, et à moitié fou. Les rapports de force s'installent. Texte drôle, plein de décalages, personnages à fort caractère mais très justement interprétés. J'ai passé un très mon moment !
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