Les enfants terribles

du 23 novembre au 2 décembre 2012
1h30

Les enfants terribles

Une boule de neige tranchante lancée un soir de bataille, une sombre boule de poison : deux météores fulgurants enferment l'histoire du frère et de la soeur, et de ceux qui auront l'imprudence de les aimer. Quatre personnages qui se prêtent à un jeu cruel et sérieux, dont nul ne sortira indemne.
  • Un dance opera pour quatre chanteurs et trois pianos

Une boule de neige tranchante lancée un soir de bataille, une sombre boule de poison : deux météores fulgurants enferment l'histoire du frère et de la soeur, et de ceux qui auront l'imprudence de les aimer. Quatre personnages qui se prêtent à un jeu cruel et sérieux, dont nul ne sortira indemne… Car pour Élisabeth et Paul, la vie peut se perdre au jeu, le jeu mystérieux auquel ils se livrent chaque soir dans leur chambre.

Dans cette chambre mouvante, le monde tient tout entier : on y constitue un trésor jamais achevé, on s'emporte la bouche avec des écrevisses, on s'embaume dans des couvertures pour un voyage sans retour. Une carapace, où l'on vit en vase clos, en thermos, et où les rêves prolifèrent comme des maladies mortelles. D'une tempête de neige aux espaces infinis du rêve, les machinations se déclenchent, les complots s'échafaudent, au rythme des architectures de Glass, ténues et sans limites, délicates et obstinées.

De Jean Cocteau, Philip Glass a également mis en musique Orphée et La Belle et la Bête ; il a conçu ces Enfants terribles comme un dance opera pour quatre chanteurs et trois pianos. Longtemps collaborateur de la chorégraphe Carlotta Ikeda, figure légendaire du butho, Stéphane Vérité a choisi de renforcer la simplicité du jeu pour mieux l'opposer à la fantasmagorie du rêve : « Autant le jeu des interprètes sera dans la retenue, autant la scénographie jouera avec le merveilleux et la grande illusion. »

Pour mieux représenter cette tragédie de l'innocence, il a fait confiance à de jeunes chanteurs qui ont tous l'âge de leurs rôles.

D'après le roman de Jean Cocteau, adaptation Susan Marshall et Philip Glass
Direction musicale Emmanuel Olivier

  • Note d'intention

Cette production lyrique s’est construite sur la personnalité de jeunes chanteurs ayant l’âge des rôles, dont la proximité physique avec les caractères dessinés par Jean Cocteau a donné une couleur particulièrement prégnante à l’interprétation.

Une merveilleuse épure :
L’opéra Les Enfants terribles est un conte fantastique, une histoire étrange où l’on joue l’amour contre la mort. Les enfants nous entraînent dans leur monde onirique, où s’inventent d’autres codes pour d’autres vies. La simplicité de la partition et des thèmes musicaux libère notre pensée et laisse le monde des enfants doucement nous envahir. L’interprétation chantée que nous proposons des Enfants terribles se définit par la retenue : pas ou peu d’emphase dans le chant, un travail conduit par la respiration organique, et une approche simple et précise de la gestuelle scénique. Autant le jeu des interprètes est dans la retenue, autant la scénographie joue avec le merveilleux et la grande illusion. La projection en trompe l’oeil donne à voir des mondes réels en perpétuelle transformation, dessinant les fantasmagories du monde des enfants… Cette opposition complémentaire entre le jeu des interprètes, des chanteurs, et les métamorphoses de l’espace scénique, construit les principes de mise en scène. Comme pour le film La Belle et la Bête, réalisé par Jean Cocteau, le fantastique et l’étrange surgissent dans le traitement des espaces en opposition avec « la simplicité » du jeu des comédiens.

Espace :
L’espace des Enfants terribles, c’est la chambre. Un lieu clos, replié sur lui-même, une carapace où chaque soir se donne le théâtre des enfants. Le monde extérieur en est absent. La chambre est une et multiple. Elle se réinvente, d’une maison à l’autre. Les enfants s’y perdent. Les enfants y vivent, sans gêne comme les deux membres d’un même corps. La scénographie de l’opéra est la chambre, archétype de toutes les chambres. L’espace est cerné par des lumières au centre du plateau, une sorte de ring dont les bords se perdent dans l’obscurité. Au lointain, un mur gris-blanc, réceptacle des images du décor numérique. Le mur du fond est tulle. Il permet de faire apparaître et disparaître les chanteurs. Il devient mur de pierre, ciment ou fumée ruisselante. Les corps flottent dans des miroirs où se perdent dans les brumes d’une marche somnambulique. Autour du lointain, les reliefs se révèlent par la projection d’image sur d’autres supports posés en avant du tulle.

Penser l’image :
L’image a deux sens, l’un métaphorique et poétique, l’autre suggère le temps et l’espace. Ces dispositifs du lointain permettent d’exploiter au mieux l’élément central de notre travail, la création de décor numérique. Dans le même esprit que la scénographie du spectacle Zatoïchi, l’image couvre l’ensemble du fond de scène et les autres panneaux. L’image est en mouvement continu, elle accompagne en douceur le jeu dans sa progression dramatique sans s’imposer. Chaque forme, chaque objet, chaque matière projetés sont créés par l’infographie et donc exactement adaptés au support. Ces réalisations sont des créations graphiques, elles se dessinent pixel par pixel afin de répondre précisément à la demande de la mise en scène. Le mobilier de scène se compose de deux lits qui se déplacent. Les chanteurs doivent pouvoir les manipuler sans l’aide de machiniste.

Stéphane Vérité

  • La presse

« Ces Enfants terribles n’ont pas fini de séduire. [...] La mise en scène et la formidable vidéo sur un écran au fond du plateau imaginées par le scénographe Stéphane Vérité et Romain Sosso créent un univers chimérique et restituent tous les fantasmes d’enfants plus perfides, plus mégalomanes et plus cruels les uns que les autres. En maître du minimalisme et de la musique répétitive, Phil Glass et sa partition somptueuse chantent, entre onirisme et liberté, cette tragédie enfantine qui est l’éveil du printemps. » Altamusica

« L'opéra de Stéphane Vérité (mise en scène) et Emmanuel Olivier (direction musicale) arrive à l'Athénée précédé d'une belle réputation. Au nord comme au sud, l'enthousiasme avec lequel il est reçu semble être dû à quelques choix risqués et payants. » Le Magazine Littéraire

« Sur le plan visuel, le principal atout de cette nouvelle production réside dans le travail cinématographique de Stéphane Vérité [...] Les chanteurs Chloé Briot et Guillaume Andrieux offrent au couple Paul-Elizabeth la fraîcheur d'une adolescence têtue et l'animale férocité d'un huis-clos meurtrier. » Le Monde

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Spectacle terminé depuis le dimanche 2 décembre 2012

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