Un vent de folie traverse cette drôle de journée où Mozart et Da Ponte ont posé que jeunes et vieux, aristocrates et petites gens, sans oublier les bourgeois, tous veulent à tout prix s’apparier. Quant à leurs motivations, elles sont des plus variées : désir sincère, inconstant, bafoué, élan juvénile, seul intérêt, abus de pouvoir… Comme si Mozart avait voulu porter à la scène un sujet doublement d’actualité : un an auparavant Joseph II règlemente l’institution du mariage tandis que le compositeur, lui-même, a convolé en justes noces contre l’avis de son père.
À la réjouissante insolence de Mozart sur un tel sujet, le metteur en scène et sa décoratrice ne se sont pas dérobés : suspendue en hauteur du cadre de scène,
une vision idyllique de paradis terrestre ironise gentiment sur ce rêve utopique tandis qu’il est reproduit, en bas, le hall désordonné de ces manoirs de campagne où de manière plausible le comte croise la femme de chambre, sa propre épouse, le jardinier du chérubin en maraude et qu’ainsi peut se nouer entre chacun le fil de ces désirs si dissemblables auxquels, s’étant librement convié à la fête, un « récitativiste » lunaire ajoute le grain de poésie et nostalgie qu’il convient lorsqu’il est question d’amour.
Livrret : Lorenzo da Ponte d'après Le Mariage de Figaro de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais.
Avec les solistes de l'Atelier lyrique, l'orchestre des laurats du Conservatoire (CNSMDP)
Direction musicale : Sylvain Cambreling
Chef des Choeurs : Peter Burian
Chorégraphie : Thomas Stache
7, av. Pablo Picasso 92000 Nanterre
Voiture : Accès par la RN 13, place de la Boule, puis itinéraire fléché.
Accès par la A 86, direction La Défense, sortie Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.
Depuis Paris Porte Maillot, prendre l'avenue Charles-de-Gaulle jusqu'au pont de Neuilly, après le pont, prendre à droite le boulevard circulaire direction Nanterre, suivre Nanterre Centre, puis itinéraire fléché.