Lulu, une tragédie-monstre

du 4 novembre au 23 décembre 2010

Lulu, une tragédie-monstre

Dans un monde dont l’érotisme semble devenu la loi, aucun homme ne résiste à Lulu, même si la mort est au bout de la jouissance.
  • Le théâtre du fantasmes

 " Je dois donner vie à mes rêves si je ne veux pas qu’ils fassent de moi un criminel sadique ! " 

Dans un monde dont l’érotisme semble devenu la loi, aucun homme ne résiste à Lulu, même si la mort est au bout de la jouissance.

C’est en 1892 que Wedekind entreprit ce " drame pour la lecture " trop scandaleux pour être joué... mais dont la scène s’empara presque aussitôt. Et Lulu ne lâcha plus son auteur : Wedekind la remania pendant vingt ans, comme si l’époque elle-même accouchait à travers lui de cette héroïne mythique. Plus qu’une somme, l’œuvre est le creuset d’un énorme bouillonnement pulsionnel et théâtral, aux couleurs violemment contrastées : promesse de bonheur, l’éros enchanteur finit par y tourner au trash...

Traversée de rocambolesque, submergée de fantasme, l’histoire de Lulu laisse peu à peu entendre de sourdes harmoniques de douleur et d’angoisse. Mais les accents grotesques auxquels Wedekind tenait tant résonnent jusqu’au dernier sursaut tragique de l’intrigue... Ce sont ces spasmes théâtraux inouïs, la vitalité de cette écriture, sa force combative dont Stéphane Braunschweig veut nourrir sa mise en scène de la " tragédie monstre " .

  • La boîte de Pandore

Selon la légende, Pandore est la première femme, créée par Zeus pour punir la race humaine, à qui Prométhée avait fait don du feu divin. D’après le poète Hésiode (Les Travaux et les Jours, v. 42-105), Pandore, la “ chaste vierge ”, est façonnée dans la glaise par Héphaïstos qui lui insuffle la vie, tandis que les dieux lui octroient chacun un don : Athénée la pare et Hermès met en son sein “ mensonges, motstrompeurs, coeur artificiel ”.

Pandore est envoyée sur terre, où elle devient la femme d’Épiméthée, frère de Prométhée ; le malheur fond sur les hommes lorsqu’elle ouvre une jarre, jusqu’ici hermétiquement close, qui contient tous les maux. Ceux-ci se répandent, apportant souffrance et misère sur la terre. Seule l’espérance, restée au fond de la jarre, donne à l’humanité quelque soulagement.

C’est là la tradition la plus connue. Mais il en existe une seconde, selon laquelle Pandore aurait été façonnée par Prométhée lui-même, qui lui aurait donné vie avec le feu qu’il avait volé et serait ensuite tombé éperdument amoureux de sa créature...

Lulu participe aussi bien de l’une que de l’autre tradition. Elle apporte le malheur aux hommes qui l’approchent, mais elle est aussileur créature, celle qu’ils se sont eux-mêmes façonnée ; et ce n’est pas un hasard si chacun lui donne un nom différent. Mais le titre a aussi chez Wedekind une connotation sexuelle évidente – qui n’exclut pas les autres, bien au contraire : la boîte de Pandore, c’est le sexe de Lulu.

Jean-Louis Besson

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Spectacle terminé depuis le jeudi 23 décembre 2010

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