« Mon bien cher Jules, comment vas-tu ? Nous pensons fort à toi par ce dur et triste hiver. Notre mère a été souffrante. Et tu as su pour notre pauvre papa. Nous l’avons mis en terre la semaine passée. Georges est venu. Il gelait à pierre fendre ? Le gros Edouard a eu de la peine à creuser. La maison est vide désormais. Georges est reparti lui aussi. La tempête a enlevé le toit de la porcherie. Nous attendons ton retour avec impatience. Prends garde à toi mon bien cher Jules. Ta sœur qui t’aime et t’embrasse, Mélanie Leprince. Post-scriptum : je te tricote une paire de gants et un cache-nez. Nous t’envoyons un saucisson. Ecris-nous si tu le peux. Si tu le peux ? » Extrait de Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux, de Noëlle Renaude.
Nous avons fait ce pari : monter Ma Solange… de Noëlle Renaude dans son intégralité, à savoir plus de dix-huit heures de théâtre, livrées comme un feuilleton, en 18 épisodes distincts et indépendants les uns des autres.
Le texte de Ma Solange est composé d’une succession de fragments, de voix, de textes, de chansons, donnant à entendre comme la petite musique de nos vies (elles aussi fragmentées).
De manière ludique, comme des explorateurs, nous avons fouillé, décortiqué, mâché ce texte que nous nous réjouissons de partager à nouveau. Chaque soirée est unique. Vous assisterez chaque soir à la fois à une première et à une dernière représentation. Ainsi, par exemple, chaque chanson (composée par Véronique Piller à 4 voix sur les textes de Noëlle Renaude), ne sera chantée qu’une seule et unique fois.
Par la Compagnie Mezza Luna.
Lu. 6 mars : Episode 1 à 19h30 & épisode 2 à 21h
Mar. 7 mars : Episode 3
Mer 8 mars : Episode 4
Jeu. 9 mars : Episode 5
Ven. 10 mars : Episode 6 à 19h30 & épisode 7 à 21h
Sam. 11 mars : Episode 8 à 19h30 & épisode 9 à 21h
Lu. 13 mars : Episode 10 à 19h30 & épisode 11 à 21h
Mar. 14 mars : Episode 12
Mer. 15 mars : Episode 13
Jeu. 16 mars : Episode 14
Ven. 17 mars : Episode 15 à 19h30 & épisode 16 à 21h
Sam. 18 mars : Episode 17 à 19h30 & épisode 18 à 21h
Possibilité d'obtenir un tarif spéciale intégrale sur la représentation du 6 mars 19h30. Vous indiquerez alors au théâtre, le soir-même, à quelles représentations vous choisissez d'assister. Après toute réservation d'un épisode, vous pouvez bénéficier de tarifs réduits pour des représentations ultérieures directement au théâtre.
« Saisis au vol, ces fragments foisonnants et protéiformes nous transmettent les bruits des gens, avec leurs accents et leurs défauts de langue : zozotements, bégaiements, hésitations, etc. Les interventions sont réglées avec minutie, interprétées comme une partition musicale. (...) Le metteur en scène a su trouver les bonnes pistes pour nous guider à travers ce texte inépuisable et en faire un spectacle populaire et réjouissant. » Le théâtre du blog
« Ce grand tout démentiel, totalement hors norme, ce projet d'écriture bluffant est porté par quatre actrices à la table et qui font tout sans la quitter leur table, le son, le bruitage, l'ambiance, le paysage, les humeurs et les énervements. Plus le texte, qu'elles se partagent en équilibre. Ca dure jusqu'au 18 mars, c'est inédit, c'est peu de le noter. » Joëlle Gayot, journaliste à France Culture
« Le spectacle Ma Solange, comment te raconter mon désastre, Alex Roux ressemble à son titre : il est sans signification précise, mais déjà une mélodie. C’est ainsi que l’a orchestré François Gremaud. A partir du texte de Noëlle Renaude, où se croisent des centaines de personnages insolites et si familier pourtant, le metteur en scène offre une vraie partition musicale, où le flot des paroles, qui s’entrecoupent et se chevauchent, ne serait rien d’autre que la foisonnante musique de la vie. » 24 Heures
« Se baladant du sublime au grotesque, cette pièce est un véritable bourdonnement des désordres quotidiens de la vie, mis en abîme par une écriture poétique et musicale, spécialement conçue pour le jeu de l’acteur, impliqué totalement par une audacieuse réappropriation. Venez donc prendre part à ce désastre exquis. » 20 minutes
« Pour l’auteur, Noëlle Renaude, cette pièce est une grande aventure à laquelle personne ne s’attendait au départ du projet. Elle va aboutir à un spectacle totalement incroyable et inédit. » Le Régional
Il n’y a pas une histoire à suivre, mais des centaines. Vous pouvez ainsi voir un, deux, cinq ou dix-huit épisodes sans vous soucier du sens. S’il y a bien des figures récurrentes au fil des 18 épisodes, la seule véritable histoire est celle d’une écriture qui s’invente et à laquelle nous donnons corps et voix.
Heidi Kipfer
François Gremaud fait partie de ces trop rares metteurs en scène qui engagent une écriture sur le plateau pour y montrer le plus simplement et donc le plus acidement qui soit le chemin même de cette écriture, en travaillant, plastiquement, et avec les acteurs, l’analogie théâtrale.
Les actrices ne jouent pas Ma Solange, elles n’incarnent aucune des figures du texte, elles sont ce qu’elles sont, toutes les quatre, comme privées de destination dramatique, et pourtant, leur relation épidermique à leur quatuor mal assemblé provoque un jeu intense et jubilatoire tandis que le texte, comme privé de corps et de mission, lâché dans la nature, peut se permettre d’exister tout seul, comme au-dessus du réel. Ce qu’elles disent, montrent, manipulent, n’a pas l’air de les concerner plus que ça, elles s’activent pourtant, lisent, disent, montrent et s’agitent mais seul semble les concerner le rapport que chacune entretient sérieusement, avec les trois autres, débat permanent qui, bien sûr déclenche, chez le spectateur, de la joie et du rire.
Ce mode de création est une étonnante fabrique de la pensée, pensée de théâtre active et fondamentale, rare de mon point de vue, une organisation inventive du sens et un étrange engagement des corps, des corps assis, pourtant, occupés incidemment à lire.
La structure des dix-huit représentations, est, je crois, chaque fois la même, joie là encore de la répétition galvanisante, qui fait qu’on finit par s’y reconnaître, s’y retrouver dans ce fouillis, et se familiariser avec ce qui est en train de s’inventer. Le texte, lui, toujours évoluant comme un ballon en l’air de son faux début à sa vraie fin, livré à ses propres hachures, sauts et retours.
C’est un des plus passionnants travaux scéniques faits sur un de mes textes auquel j’ai assisté.
Noëlle Renaude
Ce joli quatuor de femmes nous fait sourire, rire, nous rend mélancolique et joyeux. Sous la plume de Renaude, aux mots mélodieux et rythmés, on ne peut que passer un agréable moment.. performance impressionnante entre la superbe mise en scène et le jeu des comédiennes !
Je suis sorti du spectacle avec une impression d'insatisfaction. Peut-être n'ai-je pas tout à fait compris la pièce? Parmi la cinquante de pièces que 'ai vues ces dernières années, Ma Solange, ... est parmi celles qui m'ont le moins plus.
Surprenant spectacle décalé avec de l'humour. L'heure passe bien. A investiguer...
Pour 3 Notes
Ce joli quatuor de femmes nous fait sourire, rire, nous rend mélancolique et joyeux. Sous la plume de Renaude, aux mots mélodieux et rythmés, on ne peut que passer un agréable moment.. performance impressionnante entre la superbe mise en scène et le jeu des comédiennes !
Je suis sorti du spectacle avec une impression d'insatisfaction. Peut-être n'ai-je pas tout à fait compris la pièce? Parmi la cinquante de pièces que 'ai vues ces dernières années, Ma Solange, ... est parmi celles qui m'ont le moins plus.
Surprenant spectacle décalé avec de l'humour. L'heure passe bien. A investiguer...
159 avenue Gambetta 75020 Paris