Médée-Matériau

Paris 10e
du 23 au 31 mai 2017
1 heure environ

Médée-Matériau

La solaire Valérie Dréville retrouve le metteur en scène russe Anatoli Vassiliev autour de Médée, l’épouse trahie, la mère infanticide.
Heiner Müller convoque une Médée solitaire en quête d’elle-même, de son identité, de sa vie. La solaire Valérie Dréville retrouve le metteur en scène russe Anatoli Vassiliev autour de Médée, l’épouse trahie, la mère infanticide. Au travers des mots, elle met en pratique le rituel magique qui lui permettra d’oublier qu’elle a sacrifié son peuple et son pays à un amour mort. D’oublier Jason en détruisant ce qui le rattache à elle, y compris ses enfants.
  • Une résurrection

Heiner Müller convoque une Médée solitaire en quête d’elle-même, de son identité, de sa vie.

Depuis sa rencontre avec Anatoli Vassiliev, la solaire Valérie Dréville n’a eu de cesse de travailler avec le metteur en scène russe. Le maître et l’élève se sont retrouvés autour de Médée, l’épouse trahie, la mère infanticide.

Assise, immobile sur une chaise, elle fume une cigarette qu’elle laisse se consumer. Médée ne tarde pas à l’habiter. Sur un écran vidéo, des images de mer défilent, berçant de flux et de reflux le rituel implacable qu’accomplit la Barbare. Parce qu’elle a aimé Jason, parce qu’elle l’a aidé à s’emparer de la Toison d’Or, parce qu’elle l’a suivi en Grèce, elle s’est retrouvée à ses côtés, seule et étrangère. Et puis il l’a trahie.

Au travers des mots, elle met en pratique le rituel magique qui lui permettra d’oublier qu’elle a sacrifié son peuple et son pays à un amour mort. D’oublier Jason en détruisant ce qui le rattache à elle, y compris ses enfants.

Il s’agit là d’une femme qui se dépouille de son passé, se dénude corps et âme pour regagner son innocence. Qui, douloureusement, accouche d’elle-même. Il s’agit d’une résurrection.

Texte français de Jean Jourdheuil et Heinz Schwarzinger.

  • La presse

« Anatoli Vassiliev nous le fait entendre comme jamais, ce souffle. (...) C'est un spectacle qui nous fait perdre nos repères, nous déstabilise par son intensité, sa rudesse, sa violence. » Mathieu Perez, Le canard enchaîné, 7 juin 2017

  • Note

Anatoli Vassiliev m’a fait voir Médée sous un jour absolument nouveau. Elle a tout quitté pour Jason, elle a tué son frère, trahi ses parents, son pays, et elle revient vers son origine, vers la magie, vers les dieux. Elle accomplit un rituel. Pour oublier Jason, il faut aussi qu’elle efface une part d’ellemême, et leurs enfants. Vassiliev ne voit pas ce geste comme un meurtre. Il ne s’agit pas d’une vengeance, mais d’un sacrifice. Alors tout change. L’acte s’apparente à de la magie blanche.

Le sacrifice, ce n’est pas une fin en soi, c’est un passage, c’est un chemin de vie. C’est un retour vers son innocence, sa propre enfance. Un soin de l’âme. Médée traverse son mythe pour renaître. Elle n’est plus l’exilée, l’étrangère, la femme abandonnée. Elle devient un être hybride, « Ni femme ni homme ». Elle transgresse les genres, les origines, le âges. Elle va au-delà de la limite, brûle ses idoles, fait table rase de tout.

Valérie Dréville

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Spectacle terminé depuis le mercredi 31 mai 2017

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