Meurtres de la princesse juive

du 6 mars au 8 avril 2007

Meurtres de la princesse juive

Avec un humour cinglant, Llamas traite en filigrane des hommes et des femmes, de l’homosexualité, de l’immigration, du terrorisme, de l’amertume générée par une consommation sans retenue… Il a su anticiper les questions politiques les plus graves, violentes et urgentes d’aujourd’hui.
  • Une étourdissante valse

Meurtres de la princesse juive, 35 personnages, 14 séquences et 10 lieux scéniques, un véritable défi ! Autour du monde une étourdissante valse des coeurs et des corps… Nous sommes entraînés sans ménagement d’un univers à l’autre - réaliste à l’aéroport, issu de la bande dessinée à Porquerolles, délibérément folklo au bistrot -, oscillant entre la provocation et l’émotion tantôt violente, tantôt bon enfant.

Avec un humour cinglant, Llamas traite en filigrane des hommes et des femmes, de l’homosexualité, de l’immigration, du terrorisme, de l’amertume générée par une consommation sans retenue… Il a su au milieu des années 80 anticiper les questions politiques les plus graves, violentes et urgentes d’aujourd’hui, faisant apparaître de manière éclatante que le mode de vie, les critères, les valeurs, les désirs, le jouir de l’occident - tel qu’il se prétend libéré de la religion -, est pour tant d’autres un scandale…

  • Notes de mise en scène

Jewish Princess, une chanson de Frank Zappa… Le rock, les années 80 et la nostalgie des années 70. Mais pas question d’unité de temps ou de lieu. « Le monde est à nous » semble dire Armando Llamas, et on voyage de Paris à Abû Dhabî… Karachi… Londres… Hiroshima… Budapest… en une ronde infinie où valsent les corps et les cœurs.

Fin des années 80… je commence à enseigner au Conservatoire… Micheline et Lucien Attoun, toujours si éminemment curieux d’auteurs et de textes nouveaux me font découvrir Armando Llamas et Meurtres de la princesse juive. Ma première réaction : s’il y a une morale à cette histoire, ce n’est pas « Aimez-vous les uns les autres » mais plutôt « … les uns sur les autres ! » Qu’importe, l’aspect de provocation de la pièce a tout pour me séduire et c’est avec entrain et gaieté que j’accepte d’en diriger une lecture publique. J’engage plusieurs de mes élèves, notamment pour les personnages les plus jeunes et me réserve de lire le rôle de Raoul qui conclut la narration. Comme souvent en pareil cas, responsable de cette mise en espace, je ne prends pas le temps de répéter mon unique scène. Je sais seulement que je mettrai des lunettes noires. Bonne idée, car le moment venu, énonçant les mots du texte, je suis littéralement bouleversé… après tant de légèreté et d’insouciance, l’âpreté, la violence et la gravité si soudaines du final…

Ce retournement si singulier, cet aspect d’éthique active et vivante de l’écriture d’Armando Llamas ne me quittent pas l’esprit… Je mets en scène Gustave n’est pas moderne… La même dialectique entre insouciance et gravité, facilité et raffinement, naturel et érudition. Quel plaisir ! Armando est un ami et je garde une place pour le projet de monter Meurtres de la princesse juive, son chef-d’œuvre.

2003… nous sommes sur le point d’aboutir et avons même le projet d’un film qui reprendrait le même principe, naguère emprunté à Schnitzler… Une Ronde moderne : « Des planètes, des météores s’éparpillent, identiques aux hommes et aux femmes qui se recherchent d’une culture à l’autre, d’un pays à l’autre »… Et soudain le Poète qui file comme une étoile !

Printemps 2004… La Tempête accueille pour la première fois un atelier de troisième année du Conservatoire et nous y sommes enfin, nous répétons Meurtres de la princesse juive. Dans la profusion des personnages et des situations chaque acteur découvre peu à peu la chance d’un chemin singulier ; l’énergie de l’écriture rencontre celle de ce groupe de jeunes gens enchantés par tant de liberté, de délicatesse et d’humour, captivés aussi par le mystère de l’œuvre, jeu de pistes semé d’étranges indices dont l’énigme finale pourrait bien être celle de ce temps. Armando nous accompagne dans notre quête…

Philippe Adrien, 1er mars 2004

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 8 avril 2007

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