Mirad #1

Dans une mise en scène dépouillée de Christophe Laluque, les quatre acteurs forment un chœur en tension, imbriquent les récits et provoquent des ruptures.
Ad de Bont a fait œuvre de documentariste, prenant appui sur les rapports d’Amnesty International, pour livrer un témoignage sensible et cru, sans artifices, sur la réalité humaine. Dans une mise en scène dépouillée de Christophe Laluque, les quatre acteurs forment un chœur en tension, imbriquent les récits et provoquent des ruptures. L’émotion brute transmise par les personnages, change le regard porté sur tous ceux que les conflits jettent sur les routes.

« Les réfugiés, ça n’existe pas. Il n’y a que des gens emportés par le vent, comme des feuilles mortes, par le monde entier. »

  • Une histoire de violence

C’est l’histoire d’un garçon à la recherche de sa mère disparue pendant la guerre civile de Bosnie-Herzégovine. Cette quête est jonchée de violence, de colère, et de besoin de vengeance ; mais aussi d’espoir, de courage, de pardon et de force de vivre. Elle est racontée par Fazila, la tante, Djuka, l’oncle, Vérica, la mère et Mirad, l’enfant, qui croisent leurs voix et tissent l'histoire d’une famille aux origines multiples. C’est le point de vue des vaincus - survivants, évadés, réfugiés pour mieux faire entendre l’absurdité de toutes les guerres et porter un message d’humanité et d’espoir.

Ad de Bont, dramaturge néerlandais, a fait œuvre de documentariste, prenant appui sur les rapports d’Amnesty International, pour livrer un témoignage sensible et cru, sans artifices, sur la réalité humaine. Dans une mise en scène dépouillée de Christophe Laluque, les quatre acteurs forment un chœur en tension, imbriquent les récits et provoquent des ruptures. L’émotion brute transmise par les personnages, change le regard porté sur tous ceux que les conflits jettent sur les routes.

Par L’Amin Compagnie Théâtrale.

  • La presse

« Le spectacle dure 70 minutes, tout juste le temps de vous toucher au coeur. Car si vous êtes sensible à l'idée de politiser vos enfants, de leur faire prendre conscience du monde (pas toujours rose) qui les entoure, le projet de la pièce Mirad, un garçon de Bosnie ne peut que vous intéresser. (...) Une claque, à ne pas manquer, comme toujours au théâtre Dunois. » Maïlys C, Sortir à Paris

« (...) si Mirad, un enfant de Bosnie peut très bien s’adresser à un public d’adultes, il touche aussi les adolescents, comme en témoigne sa réception en milieu scolaire. Le spectacle est un beau message à offrir à la jeunesse. Il nous dit combien la guerre est un monstre qui peut dévorer le ventre d’une petite fille ou d’une mère, qu’elle est un poison qui trouble le cœur d’un gamin épris de paix. Il affirme surtout qu’il faut rejeter la haine, et vivre malgré tout. » Laura Plas, les trois coups

  • L'histoire

Le 6 avril 1992, l’Union Européenne reconnaît l’indépendance de la Bosnie. Cet évènement marque aussi le début d’une guerre, celle de la Bosnie-Herzégovine. Cette guerre durera trois ans. Plus de cent mille morts. Près de deux millions de personnes déplacées. C’est dans ce contexte que se déroule l’histoire de Mirad, un garçon de Bosnie, de janvier 1992 à avril 1994. L’histoire d’un enfant pris au milieu des tirs de la guerre, devenu adulte trop tôt.

Mirad a 13 ans quand la guerre éclate. Après la disparition de sa mère, la mort de sa soeur et de son père, Mirad n’a d’autre choix que de fuir son pays pour survivre. Alors qu’il commence à revivre normalement dans une famille d’accueil en France, il ne peut s’empêcher de penser à sa mère disparue. Comment accepter de se reconstruire avec une nouvelle famille quand sa propre mère est peut-être encore vivante ?

Cet espoir pousse Mirad à fuir à nouveau. Mais cette fois-ci, c’est la France qu’il fuit, illégalement, avec un faux passeport, pour retourner dans son pays malgré la guerre. On suit alors son itinéraire spatial et mental, jonché de violence, de colère, et de besoin de vengeance ; mais aussi d’espoir, de courage, de pardon et de force de vivre. Racontée tour à tour par Mirad, sa tante Fazila, son oncle Djuka et sa mère Verica, l’histoire de Mirad se mêle aux souvenirs de famille, et particulièrement de son grand-père.

Au printemps 1941, c’est la Seconde guerre mondiale qui faisait rage. L’Allemagne et l’Italie envahissaient et démembraient la Yougoslavie. Et en Croatie, les Oustachis, mouvement séparatiste croate, prennaient le pouvoir par la violence. Superposant ces récits de vie, Ad de Bont nous montre l’universalité mais aussi l’absurdité de ces guerres. Il n’y a pas de bons camps. Seulement des camps qui s’opposent et des victimes.

À travers l’histoire de cette famille, c’est l’histoire de la Yougoslavie et de toutes les guerres qui se dessinent, les histoires de ces victimes dont le pays est dévasté et le foyer est détruit ; celles de ces survivants, de ces réfugiés. ; celles de ceux qui existent encore mais n’existent plus vraiment.

  • Un texte jeune et tout public

« Les gens m’ont demandé si la violence de la pièce, Mirad, la rend inadaptée pour un jeune public. Je crois que l’éducation doit préparer des enfants pour une vie qui est réelle, et je crois, qu’au cours des cinquante dernières années, les enfants en Europe Occidentale ont bien trop souvent été éduqués à une vie dans un « pays de jeunes » dont les adultes pensent qu’il est réel. Et il ne l’est pas. Tout ce que je peux dire, c’est que les enfants qui ont vu Mirad viennent me dire qu’ils comprennent maintenant comment des gens en temps de guerre peuvent être si monstrueux les uns envers les autres. Mirad est à la fois du théâtre et de la réalité. » Ad de Bont, extrait d’une interview avec Roy Blatchford, 1995.

La guerre aujourd’hui, la violence et la haine qu’elle engrange, font parties de notre paysage quotidien, plus ou moins proche. Même dans un horizon lointain, la guerre transparaît à travers les médias, les jeux vidéo ou encore les films. Réelle ou fictive, elle s’inscrit dans notre imaginaire collectif et dans notre réalité du monde. Au-delà des programmes scolaires, les conflits sont souvent trop peu analysés et encore moins assimilés par la jeunesse.

Dans un contexte mondialisé où toutes les situations relèvent de multiples et complexes enchevêtrements, un texte comme celui de Mirad revêt une existence nécessaire. Par son intention de porter sur scène la réalité de la guerre, Ad de Bont n’est pas dans une représentation gratuite de la violence. Bien au contraire, le texte porte en lui des clés essentielles de compréhension, d’assimilation et de distanciation critique face à tout ce qui est sous-jacent au conflit et à la violence qui lui est inhérente  : la propagande, les enjeux politiques et religieux, le rôle des médias, la notion de camps et d’ennemi, les querelles familiales, la colère, le besoin de vengeance, la nécessité du pardon...

Si les évènements décrits sont, par moment, violents, ils ne sont jamais vraiment montrés, ils traversent le récit. La pièce est à la fois brute, humaine et plein d’espoir. Parce que l’humain et la famille sont au cœur du récit, Mirad est une histoire universelle portant en elle un message d’humanité et d’espoir. Mirad est avant tout un texte qui donne à dire et à penser.



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7, rue Louise Weiss 75013 Paris

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Théâtre Dunois
7, rue Louise Weiss 75013 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 3 juin 2018

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