« Je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. » Musset, On ne badine pas avec l'amour.
Après Fragments d’un discours amoureux, et Masculin/Féminin – qui poussait l’excursion jusqu’au monde des escorts – la compagnie L’In-quarto, fondée en 2010 par Julie Duclos, poursuit avec Nos Serments son enquête sur le désir, avec autant d’humour que de sérieux. Le souvenir ou la trace d’un film a servi d’impulsion : La Maman et la Putain de Jean Eustache.
Nos personnages et situations, avant de se déployer librement, à leur façon, ont été initialement convoqués par ceux du film. Il s’agit ici d’interroger les utopies privées, en arpentant des modèles amoureux hasardeux, embrouillés, dangereux. On y rencontre inévitablement la génération précédente : Soyez réalistes, demandez l’impossible ! disait-elle. En 1973, La Maman et la Putain la prenait au piège de ses contradictions. Julie Duclos et ses acteurs y reviennent, quarante ans plus tard, à coups d’improvisations, de montages, de collages. Godard n’est jamais loin, Philippe Garrel non plus, et son rapport à l’acteur : “Quand ça tourne, il faut laisser faire le documentaire sur soi”.
L’invention du jeu dialoguera avec l’écriture du scénariste Guy-Patrick Sainderichin, dans une inspiration réciproque. Il paraît que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, non ceux qui les font. Qu’en est-il des serments qu’on se fait à soi-même ?
« Ces amours temporaires, abondamment commentées par ceux et celles qui les vivent, ont quelque chose de rohmérien, à l'image de la vaillante héroïne jouée par la lumineuse Alix Riemer. L'ensemble est savoureux et très juste. » Télérama TT
« Pourtant, la petite musique de Julie Duclos (et de Guy-Patrick Sainderichin, coauteur) enfle et nous envoûte peu à peu. Drôlerie des répliques (celles tirées du film ont un petit côté post-Guitry branché) et des situations ; usage simple et efficace de la vidéo ; justesse et humanité des personnages – qui explosent carrément dans la deuxième partie, après l’entracte. (...) Le spectacle devient vaudeville sentimental habité par la grâce. Affranchi du cinéma, Nos serments distille la micro-magie du « vécu » propre au théâtre. » Philippe Chevilley, Les Echos, 23 janvier 2015
« Sans proposer un résumé de La Maman et la Putain, Julie Duclos en extrait des moments clés d'autant plus significatifs que s'y joue un décalage entre deux époques. L'euphorie post 68 du film y est relue à la lumière de notre présent sans aucun jugement, mais avec tout de même une pointe de nostalgie amusée. » Hugues Le Tanneur, Libération, 26 janvier 2015
« La bande à Julie Duclos s’affranchit joliment de La Maman et la Putain en s’en inspirant un spectacle plein de charme, tendrement drôle, et qui, traitant de l’amour, surfe à merveille sur l’indécidable. » Jean-Pierre Thibaudat, Théâtre et Balagan, 18 janvier 2015
Un beau moment de théâtre.
J'ai beaucoup aimé; acteurs très en forme! une interrogation reste pour l'ancienne soixantehuitarde que je suis ! Peut-on encore réinventer le couple , je veux encore y croire!
Une occasion de revisiter les utopies des années 70 sur le couple et l'amour… Heureusement tout a bien changé!!
Juste un grand moment de plaisir donné par de talentueux acteurs, ils sont tous les cinq très attachants et brillants, un bel avenir devant eux. BRAVO
Pour 8 Notes
Un beau moment de théâtre.
J'ai beaucoup aimé; acteurs très en forme! une interrogation reste pour l'ancienne soixantehuitarde que je suis ! Peut-on encore réinventer le couple , je veux encore y croire!
Une occasion de revisiter les utopies des années 70 sur le couple et l'amour… Heureusement tout a bien changé!!
Juste un grand moment de plaisir donné par de talentueux acteurs, ils sont tous les cinq très attachants et brillants, un bel avenir devant eux. BRAVO
Un texte très actuel qui questionne forcément sur les relations de couple. La piece se passe à la fois sur scène et sur écran ce qui donne une bonne dynamique.
Très bon scénario la mise en scène est fluide et colle bien au sujet. Peut être pas assez d'émotion qui passe. Ils restent trop en surface de leur texte, c est dommage pour le sujet du "comment on aime comment on souffre et comment on guérit". On peut le comprendre de la part de jeunes comédiens. Mention spéciale pour Esther encore très émotive mais beaucoup de potentiel.
L'insoutenable légèreté de l'être revisité par des comédiens plutôt attachants mais le texte n'est compréhensible que par intermittence et c'est bien dommage car les répliques qui font mouche sont délectables.
L'adaptation de La maman et la putain d'Eustache est réussie, grâce notamment à une très bonne direction des comédiens ainsi qu'au jeu très justes de ces derniers.2h45 très agréables!
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010