Passion selon Jean est le deuxième volet d’une tétralogie d’Antonio Tarantino intitulée Quattro atti profani. En 1978, la Centottanta (Loi 180) est votée en Italie. Elle permet de transformer les asiles de fous en hôpitaux psychiatriques. Jusque-là, l’Italie avait tenu ses fous dans un système moyenâgeux (hôpitaux dirigés par des nonnes et des prêtres, le plus souvent sans formation psychiatrique ou médicale).
Démuni d’appuis familiaux, Moi-Lui est hospitalisé depuis des années au Fatebenefratelli (Faitesl’bien mes frères) de Brescia. Surpris par la Centottanta, il y est resté et croit racheter son existence sans faute en pensant être un quelque Lui important. Jean a été promu du grade de porte bassin à la dignité d’opérateur psychiatrique : un gros bonhomme expéditif, normalement croyant, exerçant son travail avec tout le zèle et l’esprit missionnaire d’une nature grossière et passionnée.
Tous deux vont à l’INPS (caisse des pensions et retraites) faire valider la maladie mentale de Moi-Lui dans le cadre de la nouvelle loi. Un chemin de croix en neuf stations : Jean, l’infirmier, le guide, accompagne Moi-Lui.
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010