Variations pour acteurs musiciens autour du journal de Kurt Cobain, de témoignages, d’entretiens et de… musique. Les personnages de l’entourage du chanteur sont des monstres, des créatures qui ne demandent qu'a être mis en scène. Les situations éprouvées par le groupe et son chanteur tout au long de leur météorique carrière sont autant de scènes à proposer sur un plateau. La musique, qui encore aujourd'hui, est capable de faire bondir n’importe quel individu de son siège ne demande qu'a être interprétée. Le spectacle, pris en charge par une équipe composée d’acteurs créateurs et musiciens, naîtra à partir de tous ces éléments. À partir d’improvisations, en suivant nos envies, nous passerons au plateau pour raconter une histoire, proposer des tableaux, jouer des morceaux. Un spectacle théâtral avec de la musique ou un concert théâtralisé ? Oh Well, Whatever, Nevermind… « Je perçois dans notre génération le sentiment universel que tout a été dit et fait. Exact. Et alors ? Ça pourrait toujours être marrant de faire semblant. C’est la première décennie depuis le début des années 40 que deux générations (la vieille cole et la nouvelle) aiment la même musique. » Kurt Cobain dans son journal en 1989.
Peau d’Âne est le fruit d’un travail débuté plus tôt dans la saison au cours de la résidence de la compagnie Maëlström à la Loge. Nous avions l’envie de questionner le rapport très intime et familier qui nous attache aux contes de notre enfance. Objet littéraire hybride, succinct et puissant, il est devenu essentiellement l’histoire qu'on raconte aux enfants avant de dormir. Mais, cette forme littéraire n’a pas toujours été destinée au jeune public. car la petite histoire qu'on nous lisait avant de dormir cache souvent une vérité bien plus insoutenable. Peau d’Âne c’est d’abord un inceste. Dans la grande folie d’un carnaval où tout est permis, on ignore si les hommes portent des masques d’animaux ou si les animaux ont mis des masques d’homme. Le vin coule à flots et l’on abuse de la bonne chair comme des sentiments. L’ivresse de la fête laisse échapper les pulsions enfouies. Et sous la fourrure de l’âne, se blottit le désir brûlant d’un père pour sa fille. c’est une histoire où le corps de l’autre devient la propriété du puissant ; une histoire de pulsions animales couvertes par les principes de la loi et de l’obéissance. ici il n’y a pas de fin heureuse. Pas de prince ni de cake d’amour. Juste un goût de sang dans la bouche.
Dans le cadre du Festival Summer of Loge
77, rue de Charonne 75011 Paris