Renaissance

Un thriller psychologique
Notes de mise en scène
Note de l’auteur

• Un thriller psychologique

Corinne, traductrice en italien, vit avec Claudio. La veille de ses 30 ans, elle reçoit dans leur appartement ses plus proches amis, pour fêter l’événement avant l’heure, et aussi parce qu’elle doit s’envoler le lendemain pour Sienne. Seulement, le lendemain, ce n’est pas à Sienne qu’elle part, elle laisse une lettre que Claudio trouve à son réveil, où est écrit qu’elle s’en va tout simplement. Cette disparition inattendue ne laisse pas indifférents les amis qui viennent épauler Claudio et tentent aux aussi de trouver une explication. L’arrivée de Jo, enquêteur privé, va venir chambouler tout ce petit monde en amenant quelques pistes, pistes que tous n’ignoraient pas apparemment. Jusqu’à ce que…

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• Notes de mise en scène

La colonne vertébrale de la pièce, c’est un secret qu’on découvre, l’image serait celle de poupées russes qu’on ouvre petit à petit. On effeuille, on découvre, on dévoile. Tout part d’un jardin, un jardin secret, que l’on voit en vidéo sur deux écrans verticaux. Les images sont douces d’abord puis, se choquent, s’accélèrent, on découvre ensuite des pieds, des jambes, des pas, on sent déjà que l’on est dans une quête, une recherche.

Puis les mots viennent d’une première scène énigmatique et clef de voûte pourtant dans l’ensemble de la pièce. Seul le personnage de Corinne sera réel dans cette scène mais on ne la verra en lumière que dans les images, sur scène elle sera en ombre chinoise. On pourra être envahi d’une question : cette scène est-elle rêvée ? Ou réelle ? Est-elle un espoir, un fantasme ou la vraie vie ?

La deuxième partie fait intervenir les personnages réels, les acteurs, Corinne, elle, est déjà sur scène, les écrans redevenus blancs ne s’ouvriront que petit à petit découvrant les éléments et accessoires, clefs de la pièce, c’est un secret qu on dévoile, on creuse, on cherche. Les personnages sont tous des caractères forts : les amis d’une part beaux physiquement presque lisses mais intérieurement très marqués face à l’inspecteur décalé dans son être comme dans son physique c’est un écorché, un dur, il vient d’un autre univers que celui des amis.

La musique tiendra un rôle important car dans un thriller le silence est aussi important que la parole. Enfin c’est un voyage dans le jardin secret de Corinne pour aller vers la renaissance, empli d’émotion, une histoire marquante, l’histoire d’une vie.

Nicolas Herviais, metteur en scène

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• Note de l’auteur

J’ai écrit la première scène de ce texte un mercredi. Je m’en souviens très bien. Du mercredi. Inspiration soudaine en quittant une piscine municipale, drôle d’endroit pour penser. Je suis remontée du bassin, lasse des cris d’enfants, me suis délassée sous une douche bien chaude, enroulée dans la serviette, puis dirigée vers le séchoir pour m’occuper de mes cheveux. Une femme m’a regardée. Elle observait à travers le miroir le temps que je mettrais sûrement à démêler toute cette « tignasse » blonde ! Elle s’est retournée et m’a dit : « Ils sont naturels vos cheveux ? » Je lui ai répondu en souriant que oui, ils l’étaient. Et elle m’a lancée cette phrase magnifique qui détonne encore dans mon esprit : « Quel beau cadeau ils vous ont fait là vos parents ! » Je lui ai souri de nouveau je ne sais plus ce que je lui ai dit, merci sans doute.

Cette phrase j’y ai pensé en me dirigeant vers mon casier, me la suis répétée en m’habillant, l’ai mémorisée en tentant désespérément d’enfiler une paire de collant sur ma peau imbibée de crème, et, en sortant, j’ai décidé que ce compliment serait la première réplique à une pièce de théâtre. Ces mots m’ont tellement touchée car au delà du beau cadeau dont elle parlait et de la douceur des termes utilisés, cette femme, sans le savoir s’adressait à moi, à tout ce chemin parcouru pour qu’un jour enfin, je puisse accepter comme il se doit un si beau compliment, sans me poser le pourquoi du comment. Cette femme je la revois parfois, et je me suis promis un jour, d’aller la remercier.

Isabelle Lauriou

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