Spectacle en japonais surtitré en français.
« Pour en revenir à ce commerce, nos fournisseurs élevaient des individus dans le seul but de les échanger contre des denrées. Ils produisaient des captifs comme d’autres faisaient pousser des légumes. Au sein de leur communauté, ces gens étaient identifiables par des noms précis, qui les désignaient comme inférieurs de génération en génération. Avant l’arrivée des étrangers venus par les eaux, nous en faisions déjà nos serviteurs. » Léonora Miano
Révélation se déroule dans un espace mythologique. Inyi, figure de la divinité créatrice de l’Univers, doit faire face à une situation inédite : une grève. Les nouveaux-nés refusent d’avoir une âme incarnée en leur corps, ce qui est contraire aux lois de l’Univers, tant que les Ombres des âmes damnées n’auront pas rendu compte de leurs méfaits. L’espace mythologique de Révélation, c’est bien sûr l’Afrique, mais Léonora Miano n’écrit jamais son nom, parce que l’Afrique n’est pas une, mais multiple. De la même façon, elle reste dans le domaine de la fiction, car elle la sait plus forte que la dénonciation. Mais, pour autant, elle ne triche pas avec son sujet, en confrontant un continent à la réalité des crimes qui y ont été perpétrés.
À l’écart des pièges de l’inconscient collectif des Occidentaux, le rapport fluide et apaisé qu’entretiennent les Japonais dans le dialogue entre la vie et la mort permet cette rencontre entre l’œuvre de Léonora Miano et le geste créatif de Satoshi Miyagi. Accompagné de la troupe du Shizuoka Performing Arts Center, il mettra en scène et en voix, en corps et en musique, cette œuvre extraite de la Red in Blue Trilogie.
Avec la troupe du Shizuoka Performing Arts Center. Red in Blue Trilogie : Révélation est paru à L'Arche Editeur en 2015.
« Ainsi sortie de la confrontation Afrique/Europe que Léonora Miano juge épuisée, l’histoire de la traite transatlantique devient un récit universel de réconciliation d’une grande élégance et dignité. » Anaïs Heluin, La Terrasse, 26 septembre 2018
« L'art, la poésie peuvent exprimer l'indicible, faire dialoguer le monde des vivants et des morts, réconcilier l'humanité avec son histoire, sans concession aucune... La tradition nippone, le conte africain et de mythologie grecque se fondent en un chant universel, servi par une esthétique épurée, des costumes singuliers et des images symboliques raffinées. » Philippe Chevilley, Les Echos, 25 septembre 2018
« Satoshi Miyagi signe une mise en scène éblouissante qui sublime la force poétique et le souffle du verbe de Léonora Miano. La puissance de l’esthétique du Japonais rencontre l’ampleur du mythe qu’a construit la Camerounaise. » Séverine Kodjo-Grandvaux, Le Monde, 23 septembre 2018
« Sans effacer la frontière entre le bien et le mal, le spectacle de Satoshi Miyagi alimente cette belle tentative d’apaisement des âmes et des tourments anciens. Dans sa mise en scène empreinte d’une incomparable douceur, tout converge vers l’élégance et la délicatesse. Porté par la sophistication et le raffinement des costumes, le jeu précis, cadencé et quasiment ritualisé des comédiens(...) se mêle à une scénographie à la fois impressionnante et épurée. Surtout, la musique d’Hiroko Tanakawa joue un rôle primordial. » Vincent Bouquet, sceneweb, 22 septembre 2018
Merci à Léonora Miano et à Satoshi Miyagi pour ces trois heures hors sol, tout est réussi, la mise en scène, la musique, les costumes, les actrices et acteurs, tout est au service du texte, remarquable, nous révélant l'histoire de l'esclavage sous un angle qui n'a jamais été présenté.
Un des plus beaux spectacles que j’ai été amenée à voir, profond,authentique, poétique , magique , merveilleux , exceptionnel, une musique extraordinaire et envoûtante et tellement tellement rafraîchissant aujourd’hui nous rappelant l’inhumanité de nos comportements occidentaux plus qu’actuels. Un must absolu.
Un spectacle puissant dénonçant le racisme dans toutes ses dimensions politique, économique et sociale sans concession joué par une troupe multi arts. Une réflexion universelle pour rejeter toutes discrimination et rappeler qu'il est nécessaire de regarder la passé avec distance.
C'est un spectacle de qualité , avec une mise en scène qui a su tirer parti de ce grand plateau (souvent trop) de la Colline, une scénographie, une musique, un jeu d'acteurs retraçant parfaitement l'ambiance des contes asiatiques, de merveilleux costumes... Une atmosphère d'ailleurs, et doublement réussie puisqu'il s'agit d'histoires et de mythologie africaines... J'ai vraiment apprécié d'y avoir été... un seul point noir, la longueur exagérée du monologue final... Cordialement, Gaëlle Franca
Pour 9 Notes
Merci à Léonora Miano et à Satoshi Miyagi pour ces trois heures hors sol, tout est réussi, la mise en scène, la musique, les costumes, les actrices et acteurs, tout est au service du texte, remarquable, nous révélant l'histoire de l'esclavage sous un angle qui n'a jamais été présenté.
Un des plus beaux spectacles que j’ai été amenée à voir, profond,authentique, poétique , magique , merveilleux , exceptionnel, une musique extraordinaire et envoûtante et tellement tellement rafraîchissant aujourd’hui nous rappelant l’inhumanité de nos comportements occidentaux plus qu’actuels. Un must absolu.
Un spectacle puissant dénonçant le racisme dans toutes ses dimensions politique, économique et sociale sans concession joué par une troupe multi arts. Une réflexion universelle pour rejeter toutes discrimination et rappeler qu'il est nécessaire de regarder la passé avec distance.
C'est un spectacle de qualité , avec une mise en scène qui a su tirer parti de ce grand plateau (souvent trop) de la Colline, une scénographie, une musique, un jeu d'acteurs retraçant parfaitement l'ambiance des contes asiatiques, de merveilleux costumes... Une atmosphère d'ailleurs, et doublement réussie puisqu'il s'agit d'histoires et de mythologie africaines... J'ai vraiment apprécié d'y avoir été... un seul point noir, la longueur exagérée du monologue final... Cordialement, Gaëlle Franca
Superbe première partie où le spectateur est comme happé par la poésie qui émane de la mise en scène et du ballet des acteurs. Des longueurs dans la seconde partie mais un message final empreint d’une leçon d’haramonie universelle.
De très bons comédiens et une jolie scénographie. Et c'est tout... Hélas, c'est long, mais long, très très long...
Magnifique
Quelle bonne idée d'avoir fait jouer par une troupe japonaise l'histoire de l'Afrique... Tout est beau et tout est dit, sans pathos.
Un beau spectacle avec une scéno sublime, sur un très beau texte de Leonora Miano, puissant, où les fantômes de la colonisation ressurgissent et nous font réfléchir à ce que l'on hérite du passé, et comment on peut avancer
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Station de taxis : Gambetta
Stations vélib : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
Guy n°20010