Ring, c’est un terrain de jeu pour le couple. Pas question de tempérer ses efforts. Parents, amants, étrangers, maris et femmes, Adam et Eve, divorcés, veufs, tous se débattent avec leurs instincts, leurs idéaux, leurs réflexes d’enfants.
Les clichés sautent, les étiquettes se décollent, pour questionner en profondeur le sens ou non-sens de la relation à 2. Le rythme de la pièce est aussi dense que la course dans laquelle la vie active nous plonge, oscillant nerveusement entre rire et drame : d’une étincelle se propage un feu, d’un malentendu éclate une guerre, malgré les efforts surhumains de chacun pour coexister avec l’autre sexe.
« Je voudrais que les spectateurs sortent de Ring aussi épuisés qu’après avoir assisté à un combat de boxe, le désir au ventre de retourner à la vraie vie pour aimer et panser les blessures. » Léonore Confino, auteur.
Nous appartenons à une société où les couples se font et se défont naturellement, où la sexualité se mange sur les écrans, où la famille se recompose, où la psychologie s’est démocratisée et s’invite dans chaque baiser. À travers la structure de Ring – 18 scènes de couples qui se font écho – Léonore Confino traque les mutations perpétuelles de nos idéaux, de nos comportements en matière d’amour. Je m’imagine ces hommes et femmes, Camille et Camille, comme des molécules cobayes avec lesquelles l’auteur s’est amusé à provoquer des réactions chimiques. Un laboratoire…
Désir, lassitude, excitation, dégoût, envie, jalousie, haine, émoi… tous ces états cohabitent en nous, prêts à être décapsulés. Pour créer un effet miroir avec le spectateur, une surface blanche couvre le sol et se propage sur le mur du fond : drap, page, dojo, ring… notre imaginaire se libère dans ce champs de tous les possibles. Des images projetées produisent un écho sensoriel sur les spectateurs. Un désir d’accéder autrement que par l’intellect aux mouvements intérieurs des personnages. Par un traitement subtil, la matière se craquelle, se froisse, s’embrase… sous les corps des comédiens. Quelques rares accessoires et meubles aux contours épurés glissent dans le décor pour nous ramener à la réalité.
Cette sobriété du décor, la clarté du blanc, permet aux 2 acteurs Audrey Dana et Sami Bouajila, d’être lisibles dans chaque détail, jusqu’à deviner leurs squelettes, les rouages de leurs articulations. Avec la chorégraphe Magali B. nous dessinons avec eux cette partition de peaux et de sens portée par la création sonore de Bastien Burger. Monter un texte comme Ring suppose plonger dans les entrailles du jeu… Le choix des deux acteurs, Adam et Eve des temps modernes, s’est imposé avec évidence : ils sont polymorphes, imprévisibles, sanguins et généreux.
Catherine Schaub
Vu deux fois, les deux comédiens sont parfaits.
Des bons comédiens mais une mise en scène brouillon et un texte caricatural ne nous servant que des situations clichées, vues et revues rendent ce soi-disant combat vain.
Pour 2 Notes
Vu deux fois, les deux comédiens sont parfaits.
Des bons comédiens mais une mise en scène brouillon et un texte caricatural ne nous servant que des situations clichées, vues et revues rendent ce soi-disant combat vain.
17, rue René Boulanger 75010 Paris