Molière 2004 : révélation théâtrale masculine pour Xavier Gallais
Cette pièce est un mystère, après l’avoir écrite pour tenter de comprendre le mécanisme de ce tueur, Koltès s’est rendu compte qu’il n’y avait rien à comprendre dans ce dérèglement. Quelque chose attire follement dans cette histoire : une chose tragique et vertigineuse. Zucco raconte deux histoires principales, celle de Roberto et celle de la Gamine. Les scènes s’alternent dans un équilibre absolu : une pour lui, une pour elle.
À l’entrelacs de leurs parcours correspond la mise en miroir de leurs actes : si Zucco tue père mère et enfant, la Gamine, elle, fait voler en éclats l’équilibre de son système familial par sa rencontre avec Zucco. Car pour moi elle n’est pas comme on le dit parfois une victime mais un personnage au désir actif, voire dévastateur, c’est ce désir qui s’avérera insupportable, indigérable et finalement destructeur pour sa famille, mettant ses parents face à leur déchéance, poussant son frère à l’abjection et sa sœur aux portes de la folie. Les deux détruisent autour d’eux à leur manière.
Désir et famille : des thèmes fondateurs pour Koltès que j’ai envie d’aborder dans un traitement sans doute violent et brutal. Zucco comme Koltès à ce moment là est un homme qui chute et qui ne se relèvera pas, écrasant avec lui tous les animaux qui se trouvent sur son passage.
Philippe Calvario
Roberto Zucco n'a pas besoin de Philippe Clavario pour faire partie des classiques contemporains. Vu le spectacle hier, j'ai détesté la mise en scène et le jeu des comédiens qui massacrent ce texte magnifique. Très décevant. Dommage.
Vu à la création en janvier à la Comédie de Reims, un véritable grand bonheur de spectateur... Philippe Calvario fait entrer Zucco de Koltès dans les classiques contemporains. La mise en scène est pleine d'astuces et de tonicité, un très très grand moment de théâtre en perspective.
Roberto Zucco n'a pas besoin de Philippe Clavario pour faire partie des classiques contemporains. Vu le spectacle hier, j'ai détesté la mise en scène et le jeu des comédiens qui massacrent ce texte magnifique. Très décevant. Dommage.
Vu à la création en janvier à la Comédie de Reims, un véritable grand bonheur de spectateur... Philippe Calvario fait entrer Zucco de Koltès dans les classiques contemporains. La mise en scène est pleine d'astuces et de tonicité, un très très grand moment de théâtre en perspective.
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