En langue allemande.
Richard Strauss avait quarante ans lorsqu’il trouva sa voie à l’opéra. La gloire lui était venue depuis longtemps grâce à ses poèmes symphoniques, ses lieder et son génie de chef d’orchestre. Mais ce n’est qu’avec Salomé qu’il sut affronter et vaincre l’ombre terrifiante de Richard Wagner.
A Berlin, Strauss avait vu la pièce d’Oscar Wilde - écrite pour Sarah Bernhardt - mise en scène par Max Reinhardt, le nouveau génie du théâtre allemand, et interprétée par son actrice fétiche, Gertrud Eysoldt, fascinante pythie. Et il comprit qu’il pouvait, comme personne avant lui, faire tour à tour gémir et hurler la chair implorante et furieuse de la princesse. Un seul acte, une seule ascension vers un cataclysme annoncé, une danse où le corps s’abandonne et jouit de lui-même, une mort enfin exaltée de sang, de sueur et de désir. Dans cet opéra décadent entre tous, voix et orchestre sont soulevés bien au-delà de ce qu’ils peuvent raisonnablement donner. Mais Richard Strauss fit de cette apocalypse le plus essentiel des commencements.
Drame lyrique (1905) en un acte.
Musique de Richard Strauss
Livret tiré de la pièce d’Oscar Wilde dans une traduction allemande de Hedwig Lachmann.
Direction musicale : Alain Altinoglu
Mise en scène : Lev Dodin
Décors et costumes : David Borovsky
Lumières : Jean Kalman
Chorégraphie : Jourii Vassilkov
Collaboration artistique : Valerii Galendeev
Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.