"La poésie est un accélérateur de la conscience." Roberto Juarez -Argentine
La scène est occupée par une table où des convives désormais partis ont partagé nourritures spirituelles et terrestres. L’homme resté seul ne peut pas dormir, il poursuit ou entreprend la conversation avec les “traces” des convives. Il n’est pas triste, au contraire, il exulte… mais de saines et saintes colères, des colères joyeuses. Il “décharge sa rate” dirait Molière.
Origine des Sermons de Jean-Pierre Siméon
Jean-Michel Ribes demande à un collectif d’auteurs d’écrire, après les mouvements de l’été
2003, sur le problème de l’intermittence. Jean-Pierre Siméon écrit alors, sur son domaine
de compétence un texte manifeste sur ce qui se joue de critique du point de vue de la langue, “L’objection du poème”. Ce sera le premier des sermons, peu après suivront les cinq autres
harangues qui traitent de ce qui, pour Jean-Pierre Siméon, aujourd’hui, fait problème.
Une pensée en mouvement
Pas une fable, pas une fiction, six harangues à mettre en voix, à livrer à l’espace d’un
plateau, d’un tréteau, à incarner et qui ne sont que de la pensée en mouvement... C’est au
théâtre que la langue peut et doit irradier. C’est la spécificité du Théâtre.
Six sermons joyeux : “Objection du poème”, “Au vrai chic parisien” (diatribe contre les
revenus de tout)”, “Contre l’image”, “Éloge de l’inconnu” , “Du jeunisme” (contredit) et “Éloge du risque” (appel aux bons vivants).
Sermons Joyeux . De la lente corruption des âmes dans la nuit tombante est publié aux Editions les Solitaires Intempestifs.
L’acteur, avec une insolence joyeuse, avec humanité et humour fait part de choses importantes mais non graves... Transmet une pensée non terroriste... Le spectateur doit avoir de l’aise... Moment à la fois d’exception et moment familier...Etre bien ensemble, théâtre non clérical... Plaisant dans la difficulté... S’est imposée à nous l’idée du partage, partage des nourritures spirituelles mais également des nourritures terrestres dont on jouit. Il fallait un “ Banquet ” mais un repas simple, un partage simple avec l’amour de la saine polémique. La scène est donc occupée par une table où des convives désormais partis ont partagé nourritures spirituelles et terrestres dont les restes sont encore visibles, fruits, café, chocolats, vin...
L’homme resté seul ne peut pas dormir, il poursuit ou entreprend la conversation avec les “traces” des convives et les présences concrètes des spectateurs. Il n’est pas triste, au contraire il exulte... mais de saines et saintes colères, des colères joyeuses, vraies, franches, pas mesquines ou revanchardes. Il “décharge sa rate” dirait Molière.
Susciter la prise, la reprise de la tête. Affirmer la vigueur de la pensée dans la complication de la langue. La langue méduse réduit le monde, une langue dense, épaisse, opaque rend au réel sa complexité, sa richesse.
Jean-Pierre Siméon - Michel Boy
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