Deux grains de raisin, une petite pomme, les miettes restées dans l'assiette... Les rituels, les obsessions, les peurs de Claire, une jeune fille qui a décidé de ne jamais grandir. A ses côtés trois personnages étranges prennent tour à tour les visages de ceux qui peuplent ses souvenirs, ses pensées, son univers suspendu entre l'anorexie et la possibilité d'une vie meilleure.
Les mouvements sont presque chorégraphiés, une esthétique minimaliste plonge le spectateur dans les différents lieux et atmosphères du personnage principal. Un parcours entre rêve et réalité, entre imaginaire et quotidien.
Traduit de l’italien par Enrico Cobianchi. Par la Cie Ariel et Furie.
Si tu me regardes j’existe, acte unique pour quatre comédiennes
est une pièce qui parle d'anorexie. Une pièce qui analyse et décompose
d’une façon clinique, maniaque le « scénario » quotidien de Claire.
Jeune fille anorexique qui décide de ne jamais grandir.
La pièce nous plonge dans l’intimité de Claire: ses rituels, ses obsessions, ses peurs. On la regarde au microscope, on dévoile les coulisses de son intimité. Conflit permanent et épuisant entre son corps et le rituel quotidien de son effacement. Projet de mort et illusion malsaine et utopique d’une éternité possible.
Aux côtés de Claire, sur un plateau occupé de seulement quelques accessoires du quotidien on découvre trois personnages étranges, les Indifférenciés. Ils prennent tour à tour les visages de ceux qui peuplent ses souvenirs, ses pensées, son univers suspendu entre l’anorexie et la possibilité d’une vie meilleure. Ils sont ses voix, ses cauchemars et ses obsessions comme le rendez-vous permanent avec le pèse-personne. Parfois, revêtus d’un simple accessoire (veste, châle, lunettes) ils deviendront les parents Jeanne et Lucien, une cousine envahissante ou encore la grand-mère disparue.
Dans le texte les personnages sont indiqués de façon différente selon qu’ils sont une voix intérieures de Claire ou un personnage de son univers, la relation entre les deux étant toujours très subtile.
Une esthétique minimaliste qui permet de recréer lieux différents
et atmosphères inattendues sous les yeux du public. Le décor est
très simple. Un poétique lit en fer sera un divan, une chambre, un
cercueil ou une table et enfin une île sur laquelle rêver.
Les comédiennes s’engagent tant au niveau corporel qu’au niveau vocal. Les mouvements et déplacements sont presque chorégraphiés, les voix jouent tels des instruments de musique, en travaillant sur le rythme, parfois rapide, parfois plus lent, avec des tonalités et des intentions inattendues. Elles vont créer des images doubles, différentes couches de signification.
« Si tu me regardes, j’existe » est une pièce destinée à tous, sans avoir la prétention de changer le monde, cette pièce espère donner une clef pour comprendre un monde normalement fermé et silencieux.
« Si tu me regardes, j’existe » ou la folie du vide au théâtre. Quatre jeunes comédiennes prennent des risques avec « Si tu me regardes, j’existe », une pièce au sujet fort : l’anorexie. Défi relevé avec brio. « Si tu me regardes j’existe » parle de l’anorexie sans tomber dans les innombrables et stupides clichés qui lui collent habituellement aux os. Anne-Laure Bovéron-Laure, Culturecie
« Si tu me regardes j’existe », traite d’un sujet grave mais réussit avec brio à ne pas tomber dans le pathétique pour nous livrer une pièce lumineuse portée par quatre comédiennes aux talents indéniables." Morgane Guimier, Artistikrezo
Un spectacle très sensible, une scénographie légère. Les comédiennes se déplacent à merveille, tournent avec élégance autour d'un sujet si lourd. Bravo!
Un spectacle très sensible, une scénographie légère. Les comédiennes se déplacent à merveille, tournent avec élégance autour d'un sujet si lourd. Bravo!
39, rue des Trois Frères 75018 Paris