Spectacle en anglais, surtitré en français.
Ecrit par John Gay en 1728, The Beggar's Opera (L’Opéra des gueux), en créant une histoire autour de chansons préexistantes, est généralement considéré comme la première comédie musicale, avec près de trois cents ans d'avance sur cette mode. John Gay a repris certains des airs les plus connus de son époque, à la fois classiques et populaires, en les intégrant à un conte férocement satirique, dont l'action se place parmi les voleurs, les proxénètes et les prostituées de Londres.
Dès sa première représentation en 1728, cette pièce rencontre un énorme succès et a depuis donné lieu à de nombreuses adaptations théâtrales, musicales et cinématographiques. Elle explore un monde cynique où cupidité capitaliste, crime et injustice sociale sont les normes.
Tous, politiciens et fonctionnaires, sont, par définition, corrompus sans qu'on y puisse rien faire, si ce n’est y prendre part, pour tenter de s’en sortir.
Cela vous rappelle quelque chose ? Rien n’a vraiment changé depuis la création du spectacle et les thèmes de L’Opéra des gueux continuent de hanter la télévision et le cinéma. Pour cette nouvelle production, nous essaierons de faire revivre l’atmosphère de transgression et d’inépuisable énergie qui anime l’oeuvre originale. Ainsi, Gay avec son sens aigu de l’observation, fait dire à l’un de ses personnages au début de l’acte 3 : « Les lions, les loups et les vautours ne vivent pas en troupeau ! De tous les animaux de proie, seul, l’homme vit en société. Chacun de nous fait de son voisin une proie ; et cependant, nous nous rassemblons en troupeau. »
Robert Carsen
Ballad opera de John Gay et Johann Christoph Pepusch
Direction musicale et conception musicale du spectacle William Christie
Avec 14 comédiens-chanteurs (distribution en cours)
Et neuf musiciens des Arts Florissants (violons, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, hautbois, luth, percussion)
Direction et clavecin William Christie, en alternance avec Florian Carré (pour les deux représentations de 21 avril)
Conseil musical et édition de la partition Pascal Duc (Les Arts Florissants) et Anna Besson
« Aussi bons chanteurs que comédiens, ils tiennent le rythme infernal de la représentation sans renoncer à l’exigence du chant. Ils sont magnifiquement accompagnés par dix musiciens issus des Arts Florissants qui font merveille à restituer toute la suavité comme les accents plus dynamiques voire criards de cette musique chatoyante et très composite (...). La mise en scène drôle et débridée de Robert Carsen flirte efficacement avec la comédie musicale et rend scandaleusement séduisants les bons comme les vauriens. Cette exhumation de The Beggar’s opera est une totale réussite. » Christophe Candoni, sceneweb, 24 avril 2018
37 bis, bd de la Chapelle 75010 Paris