Tristesse animal noir

Bruxelles (12)
du 15 mars au 30 avril 2016

Tristesse animal noir

Le texte d'Anja Hilling, ici servi par une remarquable distribution de comédiens, est d'une puissance exceptionnelle. Où la plus affreuse destruction côtoie une beauté inouïe. A voir !
Ça commence comme une série-télé. Trois couples pique-niquent autour d’un feu, dans une forêt où ils vont passer la nuit. Ils boivent et les langues se délient. Derrière les platitudes échangées se font jour les inimitiés, les blessures mal refermées, les ambiguïtés. Soudain, un incendie éclate, dévastateur, et le sitcom vire au film catastrophe.
  • Une traversée entre les flammes de la peur

Ça commence comme une série-télé. Trois couples pique-niquent autour d’un feu, dans une forêt où ils vont passer la nuit. Ils s’appellent Miranda, Paul, Martin, Jennifer, Oskar et Flynn. Ils sont amis. Ils ont entre 30 et 45 ans, mènent la vie confortable de citadins branchés. Ils boivent et les langues se délient. Derrière les platitudes échangées se font jour les inimitiés, les blessures mal refermées, les ambiguïtés. Soudain, un incendie éclate, dévastateur, et le sitcom vire au film catastrophe. Pour les survivants, plus rien ne sera jamais comme avant.

Il est incroyable, ce texte ! De la plus affreuse destruction, il fait naître une beauté inouïe. C’est une réelle traversée entre les flammes de la peur… du chaos à la naissance, du feu qui ravage à la lumière qui éclaire. Et avec une telle distribution de comédiens, c’est tout simplement puissant ! Incontournable !

Traduction Silvia Berutti-Ronelt, en collaboration avec Jean-Claude Berutti.

  • La presse

« Georges Lini explore avec une fascination manifeste la forme inédite, radicale de la pièce, avec ses dialogues ciselés, aux angles vifs, ses didascalies exposées, tout autant que ses longues descriptions qui, elles, relèvent de la prose poétique. » Marie Baudet, La Libre Belgique

« Tristesse animal noir, un petit bijou à ne pas manquer. » Le Suricate magazine

« Georges Lini nous amène à ressentir des émotions proches de celles éprouvées dans Dancer in the Dark de Lars von Trier et raconte le drame dans ce qu’il a de plus beau et de plus personnel. Avant, pendant, et après la douleur. Un drame qui change une vie, comme un hommage à ceux qui ne sont jamais arrivés à destination. (...) La force de la mise en scène de Georges Lini réside dans la beauté et la subtilité du jeu de ses comédiens. » Sébastien Hanesse, Medium

« Un texte d'une force à déraciner les arbres. » Eric Russon, Moustique

« On se souvient de son incandescente version d’Incendies de Wajdi Mouawad et voilà que Georges Lini plonge à nouveau dans les flammes avec Tristesse animal noir, une pièce d’Anja Hilling qui met l’homme à l’épreuve du feu, littéralement ! » Catherine Makereel, Le Soir

  • Le mot du metteur en scène

Tristesse animal noir est un texte fort. Plus que fort : saisissant. Une beauté rare. Une originalité troublante. Plus que troublante : un effroi. Une émotion lumineuse et âpre. Une émotion, encore inconnue de moi, qui résonne à sa lecture. Et un appel : je veux monter ce texte. Il me séduit et m’excite, il m’effraye et me confronte. Il a le goût et l’odeur des défis. Il m’oblige à me dépasser.

Tristesse animal noir est une audace à saisir, une forme radicalement novatrice et puissante. C’est aussi un écho : une merveilleuse continuité à ma recherche déjà ancienne sur le tragique : la nécessaire confrontation au chaos, notre monstrueuse humanité. Je situe ce travail dans la droite ligne de celui que j’ai entamé avec mes mises en scène de Britannicus et d’Incendie : la beauté dans l’horreur. C’est l’incroyable puissance de ce texte : la plus affreuse destruction est d’une beauté inouïe. Le sang trouve une noblesse dans l’art.

Le texte d’Anja Hilling fait voler en éclats toute représentation classique du tragique. Dans une forme inédite et résolument contemporaine, l’écriture dramatique elle-même est triturée, renversée, « chaotisée ». À travers une langue rare et belle, c’est l’imaginaire du spectateur qui est convoqué. La confiance en son pouvoir de créer ses propres images, de vivre une émotion singulière : la sienne. Ce texte nous confronte à un énorme sentiment de gâchis et de perte, il nous oblige à affronter nos peurs les plus noires, à traverser les flammes de ces peurs pour s’en trouver autre, changé. C’est cette traversée qui m’intéresse. Du chaos à la naissance. Du feu qui ravage à la lumière qui éclaire.

Autour de moi pour ce projet, une distribution exceptionnelle. Toute l’équipe est enthousiaste à l’idée de réaliser ce projet audacieux et surtout à l’idée de porter ce texte, tout simplement splendide d’un auteur majeur du théâtre contemporain.

Georges Lini

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Informations pratiques

Théâtre Le Public

Rue Braemt 74 1210 Bruxelles

Bar Restaurant
Spectacle terminé depuis le samedi 30 avril 2016

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