Après avoir tourné dans toute l'Europe, Un Tramway revient à l'Odéon pour quelques représentations exceptionnelles. Le rôle de Kowalski est toujours tenu par Andrzej Chyra, celui de Stella par Florence Thomassin, celui de Mitch par Yann Collette. Et comme à la création, Blanche Dubois, égarée dans un monde brutal où son cœur et son esprit trop sensibles achèvent de sombrer sous nos yeux, n'est autre qu'Isabelle Huppert.
Blanche Dubois, sa valise à la main, s'invite chez sa sœur. Ses rêves trahis, sa solitude, son désespoir sont encore des secrets qu'elle n'a partagés avec personne. Elle n'a plus nulle part où aller, où fuir ce qu'elle est devenue. Et son dernier refuge, dans un quartier populaire de la Nouvelle-Orléans, au bout de la ligne de ce tramway nommé Désir, est un petit appartement en rez-de-chaussée où la proximité des corps, nuit après nuit pendant des mois, finira par tourner au drame...
Tennessee Williams avait le génie des titres. Les siens sont souvent inoubliables : La Chatte sur un toit brûlant, Un Tramway nommé Désir, La Nuit de l'iguane suggèrent tout de suite une atmosphère trouble, violemment sensuelle. Pour le public d'aujourd'hui, ces titres sont d'abord ceux de films célèbres. Un Tramway nommé Désir fut créé au théâtre, puis adapté au cinéma par Elia Kazan, qui dirigea dans les deux cas le jeune Marlon Brando dans le rôle de Stanley Kowalski - incontestablement le plus célèbre Américano-Polonais du répertoire. Les personnages de Williams sont nés contemporains d'une grande génération de comédiens, incarnant un style de jeu inouï. L'Actors' Studio semblait inventé tout exprès pour donner corps à des figures telles que Stella, la femme de Stanley, auquel l'unit une passion ouvertement physique ; Blanche, sa sœur déclassée et mythomane, qui se rêve en grande dame distinguée et jamais ne s'est remise de l'échec de son mariage avec un homosexuel ; ou Stanley, que tout oppose à Blanche - Stanley qui se veut viril jusqu'à l'aveuglement, Stanley embarrassé dans ses mots, violent dans ses gestes, sauvage - et qui peut-être ne mesurera jamais la portée de ses actes...
Trente ans ou presque après la mort de Williams, son théâtre mérite d'être à nouveau apprécié pour lui-même. Il est temps de rencontrer à nouveau l'un des grands auteurs dramatiques du XXe siècle, et d'entendre ce que son univers a encore à nous dire aujourd'hui, au-delà des clichés d'époque (qui d'ailleurs n'en sont peut-être pas) sur le désir, la névrose, ou la solitude des êtres, qui font que l'on s'imagine connaître Williams sans jamais avoir pris la peine de le lire. Un Tramway nommé Désir avait été en son temps adapté par Jean Cocteau ; pour redécouvrir l'œuvre, Krzysztof Warlikowski, de retour à l'Odéon après sa superbe mise en scène de Krum, en a commandé une traduction nouvelle à Wajdi Mouawad. Le rôle de Kowalski est confié à Andrzej Chyra, l'interprète de Roy M. Cohn dans Angels in America, qui vient de tourner dans Katyn, le drame historique réalisé par Wajda. Et pour interpréter Blanche DuBois, égarée dans un monde brutal où son cœur et son esprit trop sensibles achèvent de sombrer sous nos yeux, il a fait appel à Isabelle Huppert.
Traduction de Wajdi Mouawad.
Pour moi, j'ai réussi à m'en extraire au bout d'une heure - ouf ! Je n'ai rien suivi. Il faut dire que je ne connaissais pas la pièce originale et n'avais même pas vu le film. Je me rends compte aujourd'hui en lisant les critiques qu'il était pourtant indispensable de le faire avant d'aller voir cette pièce. Bon, tant pis... raté pour moi. En dehors de l'histoire, il faut dire aussi que placé au 2e étage, de côté, du théâtre de l'Odéon, on rate environ 80 % (et ce n'est pas exagéré) de la pièce. On sent bien que tout est bâti pour être suivi du bas de la salle, face à la scène, dans les 15 premiers rangs. Les "spectateurs" non prévoyants comme moi, qui s'y sont pris trop tard pour réserver et qui n'ont pu obtenir ces place-là, doivent donc rester dévissés au balcon - sans voir ce qui doit être vu et en voyant ce qui ne devrait pas l'être. 25 euros quand même pour ça ! c'est une honte. Je n'arrive même pas à comprendre comment un théâtre "sérieux" continue à vendre de telles places...
Effectivement ! 3 heures d'ennui profond; pas un instant je ne me suis intéressé à ce qui se passait sur scène. A fuir !!
C'est beaucoup trop long. Les chants sont inutiles. La mise en scène plombe le spectacle. A partir du premier chant, on n'a plus envie de suivre. Les passages en Anglais sont superflus (sauf à les traduire en Français).
Pour moi, j'ai réussi à m'en extraire au bout d'une heure - ouf ! Je n'ai rien suivi. Il faut dire que je ne connaissais pas la pièce originale et n'avais même pas vu le film. Je me rends compte aujourd'hui en lisant les critiques qu'il était pourtant indispensable de le faire avant d'aller voir cette pièce. Bon, tant pis... raté pour moi. En dehors de l'histoire, il faut dire aussi que placé au 2e étage, de côté, du théâtre de l'Odéon, on rate environ 80 % (et ce n'est pas exagéré) de la pièce. On sent bien que tout est bâti pour être suivi du bas de la salle, face à la scène, dans les 15 premiers rangs. Les "spectateurs" non prévoyants comme moi, qui s'y sont pris trop tard pour réserver et qui n'ont pu obtenir ces place-là, doivent donc rester dévissés au balcon - sans voir ce qui doit être vu et en voyant ce qui ne devrait pas l'être. 25 euros quand même pour ça ! c'est une honte. Je n'arrive même pas à comprendre comment un théâtre "sérieux" continue à vendre de telles places...
Effectivement ! 3 heures d'ennui profond; pas un instant je ne me suis intéressé à ce qui se passait sur scène. A fuir !!
C'est beaucoup trop long. Les chants sont inutiles. La mise en scène plombe le spectacle. A partir du premier chant, on n'a plus envie de suivre. Les passages en Anglais sont superflus (sauf à les traduire en Français).
Place de l'Odéon 75006 Paris