En août 1944, le barbier Woyzeck est exécuté pour avoir assassiné sa maîtresse. Büchner s'est inspiré du rapport du psychiatre qui avait examiné le condamné pour écrire une pièce éclatée, comme une autopsie sentimentale et sociale de ce meurtre. C'est à partir de cette pièce que nous avons conçu ce spectacle. Il n'en reste que les trois lettres, w, y, z, comme la fin de l'alphabet, la fin d'un destin inexorable que nous avons exploré à l'écho de nos propres vies.
D'après Woyzeck de Büchner.
Rapport au texte
W Y Z, ce sont des lettres extraites de Woyzeck, tout comme le spectacle l’est de la pièce éponyme. Plus un être humain, même plus un nom entier, plus que les lettres de la fin de l’alphabet.
L’écriture de Büchner n’a pas cherché la continuité, mais procédé par fragments. Nous avons continué à jouer le jeu de cette fragmentation et avons opéré de nouveaux choix guidés par les résonances émotionnelles des interprètes. Il s’est agi ensuite de construire à l’intérieur de cette double déconstruction.
Nous étions ainsi physiquement confrontés aux mêmes difficultés que les personnages de la pièce qui se débattent dans un monde qu’aucun amour ne vient structurer : on achète, on utilise, on méprise, on trahit.
Direction du jeu
C’est d’abord les corps que nous avons écouté exprimer ce manque, cette absence de confirmation affective qui conduit jusqu’au meurtre. C’est presque une chorégraphie qui en est née, et qui mène au geste final.
Les morceaux du texte conservés sont comme des cris, des appels, des plaintes qui émanent de ces corps. L’éclatement des rôles vient encore augmenter cette impression de chant profond, de complainte d’une humanité humiliée. Et c’est finalement cet immense besoin de tendresse, de douceur qui se dégage de la représentation.
A voir. Un magnifique moment de théâtre. Les plus beaux moments de la pièce de Büchner, entre poésie et drame réaliste, parfois drôles et parfois déchirants, dans un rythme sans relâche, sont servis par des comédiens qui ne s'économisent pas sur scène. La musique nous fait pénétrer dans ce dur climat du 19è où la méchanceté et la bassesse n'ont d'égal qu'un superbe et impérieux besoin d'amour et d'attention. La mise en scène nous dévoile un observateur sociologue qui nous livre juste quelques clés de compréhension tout en élevant encore l'intrigue de ce qui se joue sous nos yeux, elle sait également replacer l'ici et maintenant du drame du pauvre Woyzeck dans le passé immémorial des contes de nos enfances. Plusieurs jours qu j'ai vu cette pièce, et elle est toujours présente, donnant toujours à réfléchir.
Une très belle pièce servie par la mise en scène , et la justesse d'interprétation des comédiens . On est transporté dans un monde où cruauté et amour s'entremêlent . Une subtile harmonie s'en dégage . Bravo à tous
A voir. Un magnifique moment de théâtre. Les plus beaux moments de la pièce de Büchner, entre poésie et drame réaliste, parfois drôles et parfois déchirants, dans un rythme sans relâche, sont servis par des comédiens qui ne s'économisent pas sur scène. La musique nous fait pénétrer dans ce dur climat du 19è où la méchanceté et la bassesse n'ont d'égal qu'un superbe et impérieux besoin d'amour et d'attention. La mise en scène nous dévoile un observateur sociologue qui nous livre juste quelques clés de compréhension tout en élevant encore l'intrigue de ce qui se joue sous nos yeux, elle sait également replacer l'ici et maintenant du drame du pauvre Woyzeck dans le passé immémorial des contes de nos enfances. Plusieurs jours qu j'ai vu cette pièce, et elle est toujours présente, donnant toujours à réfléchir.
Une très belle pièce servie par la mise en scène , et la justesse d'interprétation des comédiens . On est transporté dans un monde où cruauté et amour s'entremêlent . Une subtile harmonie s'en dégage . Bravo à tous
157, rue Pelleport 75020 Paris