Peu de témoignages du vécu au sein de l’armée contemporaine sont rendus publics. Ici, trois générations racontent leur quotidien sous les drapeaux, des années 90 à aujourd’hui : un jeune appelé, une femme militaire, une jeune fille volontaire du SNU, dans une immersion visuelle inspirée de la BD. À partir de 13 ans
À partir de 13 ans
Réunissant autobiographie et récoltes de témoignages, 304 jours nous introduit dans ce qu’a été le service militaire obligatoire, et son écho actuel, le SNU, par la porte de l’intime.
Dans la peau d’Ariski, de Lou, de Sandrine, et de jeunes appelés, on fait la découverte des règles de la vie militaire, de la chaîne de domination sur laquelle reposent les relations, on prend conscience avec lui des discriminations qu’instaurent les supérieurs, et de la solidarité qui naît entre appelés.
La caserne forme une microsociété qui apparaît comme un miroir grossissant, presque caricaturant, de notre système social.
304 Jours c’est la durée du service militaire, au début des années 90. Ariski a 19 ans, il plonge dans le quotidien d’une caserne sans aucun repère. L’école, lieu d’éducation pour tous, n’a pas été pour lui le lieu d’émancipation qu’elle aurait dû être, l’échec vécu, était devenu la seule route à emprunter. Cette convocation « sous les drapeaux » il y voit le moyen de ne pas rester un français de « seconde zone », de prendre cette « porte de sortie tout au fond du couloir » que la république lui impose. C’est dans la peau d’Ariski que nous entrons dans cette caserne, que nous en découvrons le système martial, les discriminations, la solidarité entre appelés aussi. 304 jours pendant lesquels Ariski va à la rencontre de lui-même.
Une seconde phase d’écriture est en cours, pour créer deux personnages féminins actuels, à partir d’une récolte de paroles auprès de femmes militaires, gendarmes, et de jeunes volontaires du SNU. Trois générations racontent ensemble leur réalité de l’engagement sous les drapeaux, un jeune appelé dans les années 90, une femme militaire dans les années 2010, une jeune fille volontaire du SNU aujourd’hui.
Karim Hammiche
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris