Blancs

du 27 avril au 22 mai 2005
1H50

Blancs

Le triptyque Blancs nous parle de la mort, de l’endroit où nous sommes quand nous ne sommes « pas là », nous parle de cela avec douceur et tendresse mais aussi et surtout avec beaucoup d’humour, de vitalité, d’énergie.

Un voyage labyrinthique
Triptyque

Blancs ce sont trois espaces à explorer au cours d’un voyage labyrinthique ; ce sont trois fois trois acteurs à écouter et à voir. Ce sont trois auteurs bien vivants à découvrir : Noëlle Renaude, Emmanuel Darley et Jon Fosse. Ce sont trois créations de la troupe du Théâtre des Treize Vents, trois pièces très différentes qui font écho et s’éclairent les unes les autres.

Blancs nous parle d’un lieu qui nous fascine et nous inquiète, l’endroit qui fonde la dimension métaphysique, tragique, mystique parfois, de l’énigme que chaque être humain constitue.

Blancs nous parle de la mort, de l’endroit où nous sommes quand nous ne sommes « pas là », nous parle de cela avec douceur et tendresse mais aussi et surtout avec beaucoup d’humour, de vitalité, d’énergie.

Jean-Claude Fall

Espace Blanc. Dans le théâtre à l ’Italienne, la parole surgie de l’ombre s’appuie sur un lointain mystérieux. Dans cette scénographie alternative que nous proposons l’espace Blanc tente d’apporter une autre résonance, plus proche du vide, du commencement. Une autre qualité de silence pour accueillir la parole de l’acteur.

Gérard Didier

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- Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux, extrait de Noëlle Renaude, Éditions Théâtrales
Mise en scène collective troupe du Théâtre des Treize Vents
Avec Roxane Borgna, Fanny Rudelle, Christel Touret

- Clandestins d’Emmanuel Darley
Mise en scène Jean-Claude Fall
Avec Fouad Dekkiche, Babacar M’baye Fall, Luc Sabot.

- Dors mon petit enfant de Jon Fosse, traduction Terje Sinding, L’Arche Éditeur
Mise en scène Jean-Claude Fall
Avec Roxane Borgna, Isabelle Fürst, Christel Touret.

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Ma Solange…, en quelques chiffres : 4 années d’écriture, trois tomes, 370 pages, plus de 2000 voix et figures qui se succèdent, se chevauchent et s’enchaînent… Texte hors norme, véritable événement d’écriture, tant dans le parcours singulier de Noëlle Renaude que dans le champ des écritures dramatiques contemporaines, qui met à l’épreuve acteurs, metteurs en scène et spectateurs.

À l’origine - la petite histoire de Ma Solange - : Christophe Brault, acteur, demande un jour à Noëlle Renaude de lui écrire un texte pour lui seul. Un monologue ? Noëlle Renaude trouve que c’est plutôt simple et donc relativement peu intéressant, de mettre la bonne parole dans le bon corps (ou l’inverse) : à l’adéquation monologique et au cadre rassurant d’une petite forme, l’auteur va au contraire préférer le déferlement démesuré d’une parole polyphonique, et décider de faire de l’oralité l’unique socle dramaturgique de l’écriture.

Julie Sermon, Le Matricule des anges, nov.-déc. 1997

Ce n’est pas une histoire mais une multitude d’histoires qui nous racontent le monde. Quelqu’un entend la vie autour de lui, un certain Alex Roux, et adresse des lettres à sa Solange… Installons trois actrices sur/dans trois espaces isolés. Installons un dispositif plus qu’un décor. Le public qui entre se défait de son espace, il est convié à une exposition. Ici le corps est exposé. Ici le corps est travaillé par le texte. Le corps vocal. Ce texte va nous donner par son rythme, sa typographie, sa grammaire : des vies, des chants, des jeux, du jeu. L’émotion à partager.

Gageure : le verbe devenu chair ici et maintenant.

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Deux dans une salle d’attente. Pas précisé où ni quoi. Attente de quoi. Savent pas eux-mêmes. Ou alors s’imaginent. Supposent. Aimeraient bien que mais va savoir. Commencent par faire connaissance. Déjà ça. Toujours ça.

Un autre qui survient, gardien ou genre. Surveillant peut-être. S’étonnant de les voir là. Pas prévus. Rien à faire là. Ni attendre ni rien.

N’auraient pas dû mais bon. Une fois là, que faire ? Exclus, là comme ailleurs, à la recherche de, comment déjà ?, bonheur, oui, ou approchant. Le troisième qui s’acoquine, le troisième qui s’accointance. Et ensemble de chercher le moyen, le chemin pour franchir la porte au bout de l’attente.

Tout est langue, l’absence, le souffle, la ponctuation. Les silences, oui, doivent entrer dans l’écriture. Phrases en suspens. Finales laissées à discrétion. Partition de musique, sons qui répondent à d’autres, rythme saccadé ou coulé, envolées abrégées ou non.

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Trois personnes, trois figures, trois anges sont quelque part, nulle part, hors du temps et pourtant ici et maintenant, ils essaient de comprendre, de se rassurer, d'apaiser…

Dors mon petit enfant est un magnifique texte poétique, métaphysique et énigmatique. Il présente des personnages hors du monde (pas encore nés, ou morts peut-être). Aux interrogations sur la question d'« être », il donne une réponse inattendue, déplacée et surprenante, comme un coup de théâtre aussi léger qu'un effleurement d'ailes.

Jean-Claude Fall

« Au théâtre, en tout cas dans le théâtre tel que je le pratique, on peut utiliser le silence, le non-dit, ce qu'il y a entre les mots. J'ai souvent le sentiment que ce qu'il y a de plus important dans mes pièces, c'est ce qui n'est pas dit. Pas les mots, mais ce qui est derrière les mots, entre les mots, ce qui est présent de manière invisible : voilà de quoi il s'agit. Et dans une bonne mise en scène, on arrive à voir cette présence invisible. On voit comment elle détermine les personnages et l'action. C'est peut-être étrange pour un écrivain de dire que les mots ne sont pas ce qu'il y a de plus important. (…)

Je suis peut-être enfin devenu un vrai auteur dramatique dans la mesure où je pense maintenant que des dialogues plus ou moins hésitants peuvent mieux évoquer les anges qu'un langage où les anges sont explicitement désignés. (…) La signification est une malédiction, l'absence de mots nous sauve, disait le poète norvégien Tor Ulven. » 

Entretien avec Terje Sinding, 9 décembre 2001 (extrait)

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Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 22 mai 2005

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