Dès 10 ans.
Arletti, Zig et Le Boudu nous ont fait rire dans Les Clowns en 2006. Cette année, ils reviennent, plus nombreux. Ils poussent à nouveau la porte du Théâtre pour nous redire combien nous avons besoin de nous réunir. François Cervantes prépare ce grand rassemblement de clowns, ces personnages marginaux qui n’ont pas de place dans une histoire et qui reflètent nos désirs absolus et intimes, jusqu’à la démesure. Préparons-nous à ce rendez-vous ! Nous sommes tous emportés dans un métissage sans précédent. Le seul territoire qui reste à explorer est celui du dedans. L’espace du dedans peut-il être un espace public ?
Le clown nous donne à voir une essence, c’est la forme de ce qui n’a pas de forme. Le costume du clown, c’est son corps, un corps extraordinaire, une illusion, un poème. Le clown propose une autre façon d’être ensemble, non volontaire, organique et essentielle. Nous travaillons depuis plus de vingt ans sur cette forme théâtrale, elle continue à nourrir notre trajet artistique. A la suite du spectacle Les Clowns, nous travaillons à une fête collective avec des artistes impliqués dans cette recherche.
Nous allons travailler à partir des entrées clownesques de Tristan Remy, et du répertoire que nous ont laissé les anciens clowns, à l’époque où ils quittaient les cirques pour entrer dans les music-halls et les théâtres, et où ils avaient une relation prodigieuse avec le public. Quand on arrivait en avion à Londres, la seule chose que l’on voyait, c’était le nom de Grock en lettres lumineuses géantes.
Ces traces de répertoire donnent des indications sur une époque, sur certains liens entre les clowns et le public. C’est un héritage que nous voulons remettre en vie, un texte enfoui, sur ces personnages marginaux dans lesquels se reconnaissaient tant de gens, une marginalité qui faisait corps, qui faisait monde. Quelques années plus tard, Fellini réalise son film Les Clowns, se demande si les clowns ne sont pas morts, parce que le public ne s’y intéresse plus.
Aujourd’hui les clowns essayent à nouveau de pousser la porte des théâtres et de la littérature, ils redisent que plus nous avons besoin de nous rassembler, plus il nous faut aller profondément dans notre solitude.
« Un drôle de Zig, vieux clown triste, entouré d'une ribambelles de zigues tout aussi drôles dans un numéro électrique et absurde. Du Beckett sous nez rouge. » Télérama
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