Aujourd’hui, largement centenaire, Cyrano de Bergerac est toujours là, privilégié dans le courant profond de l’émotion populaire. J’ai joué Cyrano près de trois cents fois jusqu’à l’épuisement. Bien vite la distance était abolie, je devins ignorant de toutes perspectives intellectuelles : toute ma vie et ma personne étaient en lui. C’est avec « l’insoutenable légèreté du souvenir » que je veux aujourd’hui transmettre à une troupe, à un public, ce que je sais de celui-ci.
J’y ai connu la lumière et son ombre, l’éclat de la pointe et la froideur de la lame, le stentor et l’aphasie. Chemin faisant, le rôle, la pièce, l’œuvre et Rostand lui-même se révélaient dans leurs plus intenses contradictions.
Bien avant que Rostand ne lui tisse l’étoffe du héros, Cyrano est au XVIIe siècle un homme de liberté et de lumière avant l’heure, hors la loi, immigré sur la terre : sa patrie est la lune ; il provoque, bataille, boit et écrit.
Rostand a inventé le « E.T. du XIXe » siècle, un mélange de monstre et d’humain, figure de fantasmes de régression, de transgression aussi, à l’angle de la nostalgie des temps légendaires et le refus de la banalité du rationnel ; comme Spielberg, Rostand a le génie de l’adolescence ; par son prisme, il réconcilie tous les publics, en nous mettant tous en culottes courtes. E.T. et Cyrano viennent de la lune, « le grand doigt pointe son nez »…
Jacques Weber
Cyrano chez les beaufs La mise en scène de Weber est atroce. A une pièce élégante et fondée sur un désespoir suicidaire, à un discours anticapitaliste sur l'honneur, mais irréductible à toute vulgate possible, lui et la bande d'amateurs qui étripent ce pauvre Cyrano substituent une démagogie lourdingue et vulgaire. Ce n'est même pas "accrocheur" Sous prétexte de "rajeunir" l'oeuvre, ils multiplient les contre-sens, dérivent entre le boulevard et une comedi dell'arte à quatre sous. Ce pourrait être frais, c'est pesant, faux, et terriblement pénible. Texte inaudible, transformé en plum pudding, dialogues inversés, scènes tronquées. Ce n'est pas Cyrano revisité, c'est Cyrano massacré. Xavier Gallet barbote, Roxane a l'air d'une rescapée d'u téléfilm, De Guiche est une caricature caricaturée. Les cadets de Gascogne ont appris le théâtre dans Les bronzés font de l'escrime, les décors se veulent minimalistes, et ne sont que plats. Une horreur , économisez 144 F.
j'ai preferé la mise en scène faite pour le tdn au printemps dernier, elle certe plus longue, moins accrocheuse, mais plus fidele au texte de Rostand, dommage!! Xavier Gallet est génial, un acteur magnifique.virgile
Cyrano chez les beaufs La mise en scène de Weber est atroce. A une pièce élégante et fondée sur un désespoir suicidaire, à un discours anticapitaliste sur l'honneur, mais irréductible à toute vulgate possible, lui et la bande d'amateurs qui étripent ce pauvre Cyrano substituent une démagogie lourdingue et vulgaire. Ce n'est même pas "accrocheur" Sous prétexte de "rajeunir" l'oeuvre, ils multiplient les contre-sens, dérivent entre le boulevard et une comedi dell'arte à quatre sous. Ce pourrait être frais, c'est pesant, faux, et terriblement pénible. Texte inaudible, transformé en plum pudding, dialogues inversés, scènes tronquées. Ce n'est pas Cyrano revisité, c'est Cyrano massacré. Xavier Gallet barbote, Roxane a l'air d'une rescapée d'u téléfilm, De Guiche est une caricature caricaturée. Les cadets de Gascogne ont appris le théâtre dans Les bronzés font de l'escrime, les décors se veulent minimalistes, et ne sont que plats. Une horreur , économisez 144 F.
j'ai preferé la mise en scène faite pour le tdn au printemps dernier, elle certe plus longue, moins accrocheuse, mais plus fidele au texte de Rostand, dommage!! Xavier Gallet est génial, un acteur magnifique.virgile
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