“La robe de chambre est une folie, quiconque se met en robe de chambre est aspiré vers le néant, c’est comme ça, la robe de chambre est mauvaise, et peu importe sa forme, son tissu, sa couleur, (…) Althusser a tué sa femme en robe de chambre, Hélène étant elle-même en robe de chambre, et ainsi de suite, à moins d’être Roger Moore dans Simon Templar, la robe de chambre conduit droit à la catastrophe.”
Ariel Chipman, d’après sa femme, a perdu la tête. Lui qui était un grand spécialiste de Spinoza « ne peut plus le saquer ». C’est ce que Nadine Chipman raconte à leur ami, Serge Othon Weil.
Chacun des quatre personnages, tour à tour, confesse certaines obsessions ou anecdotes à l’un des trois autres, qui se contente de l’écouter, sans lui répondre. Peu à peu, dans ces duos successifs, un paysage fragmentaire et drolatique se dessine où chacun se dévoile avec gravité mais aussi frivolité.
Yasmina Reza, à l’image du témoin muet auquel s’adresse chacun des personnages, donne à entendre les tiraillements de l’existence sans les juger, c’est l’une des qualités de ce texte vif et brillant.
Le texte est publié aux Ed. Albin Michel.
Je n'avais pas lu ce texte quand il est sorti, mais j'ai eu une joie immense à le découvrir avant-hier au théâtre ouvert. Une mise en scène sobre, une interprétation d'une subtilité exceptionnelle m'ont offert des conditions idéales. J'ai aimé ce désespoir sublimé par la frivolité.
J'y suis allé pour André Marcon, un acteur que j'admire énormément, et j'ai découvert un univers bouleversant, un texte magnifique, et d'autres acteurs de grande qualité... et j'y ai retrouvé tout ce que j'ai toujours aimé chez Marcon, sa force, sa sensibilité, sa présence, etc.
Je rentre à l'instant de ce spectacle, et je dois dire que j'ai été séduite! Quatre acteurs de grande classe servent un texte brillant, profond, caustique et désespéré. Yasmina Reza devrait jouer au théâtre plus souvent, à mon avis.
Tout à fait d'accord. L'incarnation de ce texte est prodigieuse. Il fallait une certaine audace pour le faire, et c'est amplement réussi, notamment grâce au dispositif bi-frontal (du public de chaque côté, et à des acteurs merveilleux. Yasmina Reza est radieuse ; André Marcon est immense ; Maurice Bénichou est irrésistible et Christèle Tual nous fait parcourir en dix minutes l'ensemble des troubles de l'âme humaine au contact de l'autre. Bravo à Frédéric Bélier-Garcia!
Je n'avais pas lu ce texte quand il est sorti, mais j'ai eu une joie immense à le découvrir avant-hier au théâtre ouvert. Une mise en scène sobre, une interprétation d'une subtilité exceptionnelle m'ont offert des conditions idéales. J'ai aimé ce désespoir sublimé par la frivolité.
J'y suis allé pour André Marcon, un acteur que j'admire énormément, et j'ai découvert un univers bouleversant, un texte magnifique, et d'autres acteurs de grande qualité... et j'y ai retrouvé tout ce que j'ai toujours aimé chez Marcon, sa force, sa sensibilité, sa présence, etc.
Je rentre à l'instant de ce spectacle, et je dois dire que j'ai été séduite! Quatre acteurs de grande classe servent un texte brillant, profond, caustique et désespéré. Yasmina Reza devrait jouer au théâtre plus souvent, à mon avis.
Tout à fait d'accord. L'incarnation de ce texte est prodigieuse. Il fallait une certaine audace pour le faire, et c'est amplement réussi, notamment grâce au dispositif bi-frontal (du public de chaque côté, et à des acteurs merveilleux. Yasmina Reza est radieuse ; André Marcon est immense ; Maurice Bénichou est irrésistible et Christèle Tual nous fait parcourir en dix minutes l'ensemble des troubles de l'âme humaine au contact de l'autre. Bravo à Frédéric Bélier-Garcia!
BRAVO!! tout ce qu'on aime, un vrai auteur, des acteurs formidables, c'est drôle, ça passe vite vite vite... courez-y!!!! c'est vraiment FANTASTIQUE! Théâtre ouvert a bien de la chance d'accueillir une équipe si talentueuse dans ses murs... Bélier-Garcia comme toujours signe une mise en scène brillante et une direction d'acteur exceptionnelle.
159 avenue Gambetta 75020 Paris