Avec cet opéra pour voix seule, électronique et « piano simplifié à l’extrême », Dmitri Kourliandski fait entendre l’immortelle héroïne, environnée de la rumeur d’autres voix depuis longtemps séparées du monde des vivants, tandis que résonnent les appels de sons urbains, composant « un paysage de ville fictive », et que se déploie le texte de de Nastya Rodionova.
Est-ce parce son histoire mêle intimement la musique, l’amour et la mort ? Depuis Jacopo Peri en 1600, précédant de sept ans l’Orfeo de Monteverdi, Eurydice aura été l’objet de tant de compositions, sous tant de latitudes, qu’il est presque impossible de toutes les recenser.
Avec cet opéra pour voix seule, électronique et « piano simplifié à l’extrême », Dmitri Kourliandski fait entendre l’immortelle héroïne, environnée de la rumeur d’autres voix depuis longtemps séparées du monde des vivants, tandis que résonnent les appels de sons urbains, composant « un paysage de ville fictive », et que se déploie le texte de de Nastya Rodionova. Un long poème divisé en sept arias, qui raconte « l’expérience du noir », celle de « ne plus avoir de visage, mordre des lèvres fantômes, froncer les sourcils absents ». « Nous imaginons le spectateur/auditeur plongé au centre de ces hallucinations sonores, face à un rituel où le corps et la voix d’Eurydice se cherchent, dissociés ou réunis, en vis-à-vis d’une mémoire d’Orphée », écrit Antoine Gindt, qui a confié ce rôle à un interprète de légende : Dominique Mercy. Danseur emblématique de la compagnie Pina Bausch de 1974 à 2009, il y créa le rôle d’Orphée dans un inoubliable spectacle de 1975. Preuve qu’il fait bon parfois de retrouver les enfers…
Beau spectacle
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Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris