Après Tournant autour de Galilée et Les Variations Darwin, Jean-François Peyret et Alain Prochiantz continuent de croiser avec ludisme et humour l’imaginaire du théâtre et celui de la science, et reprennent la question “naître ou ne pas naître”, là où ils l’avaient laissée.
Les nouvelles méthodes de procréation, les technologies du vivant relancent les questions qui n’ont jamais lâché l’humanité. Qu’est-ce qu’engendrer, être engendré, d’où viennent les enfants ?
L’intrigue convoque tous les acteurs du vivant : le scientifique, le médecin, le psychanalyste, l’anthropologue, le juriste, le prêtre, le politique, et aussi les parents pour qui donner la vie est devenu un droit, et les enfants qui ne savent pas, encore moins qu’avant, d’où ils viennent et revendiquent le droit à leur histoire.
Il s’agit d’une farce qui interroge la question des technologies dans les représentations du vivant : qu’est-ce que fabriquer du vivant ? Qu’est-ce que vouloir, désirer un enfant ?
Cherchant un écho actuel au conflit qui opposa Galilée à l’Église, ce n’est plus sur le terrain de l’astronomie qu’ils le trouvent, mais sur celui des technologies du vivant. Les positions paraissent inconciliables entre un discours religieux qui pose la vie comme un don, et celui d’une pratique scientifique et technique qui considère le vivant comme manipulable.
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