Un spectacle en italien surtitré en français de Giorgio Barberio-Corsetti d'après Franz Kafka.
Dans Le Procès tout arrive dans une ville géographiquement indéfinissable. J'ai pensé qu'il était fondamental de recréer un espace mobile, mais bien défini qui puisse sans cesse tourner sur lui-même, comme un grand mécanisme qui se transforme perpétuellement. ( )
Les matériaux employés sont simples. Chaque scène est une installation visuelle qui se veut une interprétation libre des éléments fournis par l'histoire. Le bureau de K. est une petite installation donnant à voir des variations sur le thème du fer. Titorelli (le peintre) vit au milieu de toiles et d'étoffes. Il y a des machines élémentaires, comme des passerelles d'échafaudage qui délimitent les espaces aériens en les construisant et en les déstructurant. Certaines zones deviennent de petites images mentales, des réflexions, des perceptions. L'histoire utilise des intallations vidéo, ce sont des images-corps-pensées qui appartiennent au Procès. Le public à son tour entre physiquement dans l'histoire : au moment de l'audience par exemple, il est divisé en deux parties, ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Il y a toujours sur scène quelqu'un qui regarde
Giorgio Barberio-Corsetti
Extraits de propos recueillis par Andrea Porcheddu
" Assis sur des gradins mobiles, les spectateurs finissent par assister au procès de Joseph K., ils en dessinent les parcours et les rencontres, transportés sur des barques. Ils " flottent " sur la matière fluide et douloureuse de cette histoire, et se déplacent dans l'écriture de Kafka. ( ) Un espace changeant qui se resserre à l'improviste et s'élargit de nouveau sur un univers désolé pour suivre les spirales de ce Procès à la fois inexplicable et humainement douloureux ( ) " Franco Quadri - La Repubblica
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