Après avoir conquis le public avec ses adaptations de l’Illiade et Odyssée, Pauline Bayle poursuit son exploration des grands textes du répertoire en ravivant l’œuvre capitale de la Comédie Humaine.
Dans une mise en scène brute et incandescente, Pauline Bayle dépeint le parcours de Lucien Chardon, jeune poète qui venu à Paris pour connaître la gloire, se retrouve happé par le monde impitoyable de la presse. Portée par l’énergie débordante de cinq comédien.nes incarnant près d’une quinzaine de personnages, son adaptation d’Illusions perdues révèle toute la puissance et la modernité des mots d’Honoré de Balzac. Sous nos yeux et dans un rythme effréné, ils nous transportent au cœur d’un XIXème siècle étonnamment contemporain.
Après avoir conquis le public avec ses adaptations de l’Illiade et Odyssée, Pauline Bayle poursuit son exploration des grands textes du répertoire en ravivant l’œuvre capitale de la Comédie Humaine.
« La metteuse en scène Pauline Bayle et ses cinq comédiens proposent une version « dégenrée » de l’œuvre de Balzac, très réussie et enthousiasmante. » Le Monde
« Dans une nouvelle distribution, Pauline Bayle reprend son adaptation de la deuxième partie d’Illusions perdues, qu’elle dirige avec une maestria époustouflante. Un chef-d’œuvre, à voir absolument ! » La Terrasse
« La vingtaine de personnages retenue dans l’adaptation est vaillamment endossée par cinq jeunes comédiens et l’adaptation, fidèle, épurée, ne laisse pas le temps de souffler. » Le Figaro
« Pauline Bayle, qui adapte et met en scène cette furieuse cavalcade, a l'époque dans le sang. Elle la précipite avec effronterie dans ce monument de la littérature qu'est le roman de Balzac. C'est peu dire qu'elle a vu juste. » Télérama sortir TTT
« La jeune metteuse en scène Pauline Bayle offre une adaptation lumineuse du roman monstre de Balzac racontant l'ascension et la chute d'un jeune poète ambitieux dans le Paris des années 1820. Du théâtre à cru, cinglant, qui conjugue la grande littérature au présent. » Les Echos
Si l’ambition est le centre névralgique de La Comédie Humaine, dans Illusions perdues elle est le moteur de l'intrigue. Le temps du récit étant avant tout celui de l’action, le style de cette œuvre est différent, comme animé d’une énergie sauvage. Cette dramaturgie ancrée dans l’instant fait de ce roman une épopée plus qu’une tragédie où les héros jouent en permanence leur avenir, où les possibles restent ouverts afin que l’histoire puisse déployer toute son ampleur. Déchiré entre toutes ces opportunités, tiraillé par des forces contraires, Lucien présente une personnalité mobile, aux convictions morales sans cesse remises en cause par son désir de parvenir. C'est d'ailleurs cette versatilité qui le rend fragile, touchant, compréhensible et énigmatique.
Dans cette adaptation, les acteurs s'attacheront à la manière dont ils font avancer l’action en mettant en exergue cette versatilité des identités, en incarnant la multiplicité des points de vue, en montrant la prééminence du milieu social et la manière dont les circonstances déterminent les individus, leurs sentiments et leurs convictions. La construction en oxymore du roman : l’apprentissage, la mise en œuvre et finalement la corruption, se traduira par une évolution de l’espace scénique au cours de la représentation.
«(...) Balzac, dans son œuvre d'une ampleur incroyable, saisit toutes les étapes du développement capitaliste français à son démarrage. Il en photographie, par exemple, la conséquence pour l'ancienne classe dirigeante, telle que condensée dans cette exclamation d'une Duchesse : « Vous êtes donc fous ici... Vous voulez rester au XVème siècle alors que nous sommes au XIXème ? Mes chers enfants, il n'y a plus de noblesse, il n'y a plus que de l'aristocratie. »
(...)(...) Les Illusions perdues inventent le roman de la désillusion face au monde capitaliste, comme Don Quichotte fut le roman de la désillusion du chevalier face au monde moderne émergeant. Préparé par Le Rouge et le Noir, ou Les Confessions d'un enfant du siècle, Balzac part lui aussi de cette idée d'une première génération bourgeoise, héroïque, qui renversa l'ancien régime, et qui laisse derrière elle le vide post napoléonien. Les idéalistes cèdent la place aux spéculateurs. La Restauration puis la monarchie de Juillet signent le triomphe d'une bourgeoisie qui passe désormais aux choses sérieuses : faire de l'argent.
(...)(...) Les Illusions perdues abordent la transformation de la littérature en marchandise. Balzac en explore toutes les étapes (de la fabrication du papier à l'édition, mais aussi la condition du journaliste et de l'écrivain) et en montre l'abjection. Le personnage de Lucien de Rubempré, qui combine aptitude poétique et vide intérieur, est propice à montrer tous les aspects de cette capitalisation de l'esprit, et de la visiter à travers un parcours d'ascension et de déchéance. Balzac abolit le hasard en transformant tous les événements fortuits en nécessité. Chaque accident est l'expression d'une profonde nécessité sociale. Tout détail se ramène à la totalité, comme les costumes provinciaux de Lucien vite immettables à Paris. Le lien entre l'individuel et le social, ou plutôt leur dialectique profonde et insécable, ne trouvent pas meilleurs peintres que Balzac (...)»
Georg Lukács
Des comédiens de talent !
Pièce formidable.
Une pièce d’une grande richesse que cela soit par son jeu d’acteur, sa mise en scène et sa musique ! Un super moment passé !
Mise en scène originale, le texte est magnifique et le jeu d'acteur impressionnant avec une belle énergie et de la complicité . La durée est inhabituelle mais il faut tenir bon car on est embarqué et on ressort conquis.
Pour 24 Notes
Des comédiens de talent !
Pièce formidable.
Une pièce d’une grande richesse que cela soit par son jeu d’acteur, sa mise en scène et sa musique ! Un super moment passé !
Mise en scène originale, le texte est magnifique et le jeu d'acteur impressionnant avec une belle énergie et de la complicité . La durée est inhabituelle mais il faut tenir bon car on est embarqué et on ressort conquis.
Un peu long, trop d’effets de mises en scène vus et revus (danse contemporaine, musique electro, micro qui sort du plafond et acteurs dans la salle) qui servent peu le fond.
J’ai entendu Balzac applaudir dans le public ! Cette pièce est un véritable petit bijou car elle parvient à faire coexister et rendre harmonieux de possibles contraires: un texte classique chargé même si toujours superbe avec une mise en scène moderne et épurée. Les comédiens sont fabuleux et dégagent une énergie incroyable. Franchement, malgré une journée de travail bien lourde, la beauté de ce spectacle ne m’a pas fait sentir les 2h30 que je craignais un peu. Un bravo grand et sincère ! Bravo les artistes!
Engagé, original et la performance des acteurs est … La modernité de Balzac, rien a changé.
Vous avez peur de vous ennuyer devant une pièce qui adapte au théâtre un roman de Balzac ? Eh bien, vous avez tout faux ! L'adaptation est géniale : pas un temps mort, une force d'évocation impressionnante et une forte résonnance avec le Paris d'aujourd'hui. Et surtout, je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, des choix de mise en scène audacieux et extrêmement réussis. Un spectacle immersif dont je suis sortie enchantée (et tout étonnée de constater que cela avait duré plus de 2 heures : je ne m'en étais pas rendue compte !)
Rien à redire : les 2h30 passent vite, c'est dynamique, rythmé, très bien joué.
Résumer le pavé de Balzac en 2h30 tenait de la gageure. C'est pourtant une belle adaptation qui nous est offerte malgré quelques longueurs (les intermèdes scéniques) avec de vraies performances d'acteurs qui passent d'un rôle à un autre en quelques secondes. Même si on peut se poser la question des rôles non genrés qui n'apportent pas grand chose à l’œuvre si ce n'est souligner l'universalité du thème et des héros balzaciens.
Trop long ... trop long.
J'ai beaucoup aimé cette 2ème partie des illusions de Balzac, la mise en scène est originale, faire jouer Lucien par une femme est inattendu, voir des spectateurs, mélangés aux comédiens, entourer la scène c'est du jamais vu ! Dans ce spectacle il y a des moments de grâce, comme lorsque Coralie joue une partie du poème de Verhoeven, les villes tentaculaires, c'est vraiment magnifique ! Chaque acteur par son jeu, donne à la pièce un aspect vivant et actuel, très réussi !
Quelques peu déçue par cette mise en scène dans un décor "brut de béton". Qu'apporte le fait de placer sur scène, sur des chaises d'école des spectateurs visiblement mal à l'aise pour certains ? Qu'apporte le choix non genré des rôles ? Manque de puissance de certains comédiens dont la comédienne jouant Lucien de Rubempré. Adaptation qui manque de souffle.
Bonne mise en scène et bonne adaptation de cette œuvre romanesque au théâtre. Très bon comédiens.
Reste le texte et quelques moments de grâce…
76, rue de la Roquette 75011 Paris