Indestructible

3 avis
Paris 14e

du 27 janvier au 8 février 2025 1h50

Indestructible

L’Indestructible, c’est la Peugeot 504, icône française des Trente Glorieuses. Dans sa mémoire de bagnole, il y a de longs périples : celui de Bakary, jeune Malien venu s’embaucher aux usines Peugeot de Sochaux. En bout de course, la 504 livre ce qu’elle a dans sa carcasse. Avant que tout ne s’efface. Gens d’aujourd’hui, prêtez l’oreille : sa mémoire, c’est notre histoire à tous.

Indestructible - Photographies

  • Voyage en Peugeot 504

L’Indestructible, c’est la Peugeot 504, icône française des Trente Glorieuses. Dans sa mémoire de bagnole, il y a de longs périples : celui de Bakary, jeune Malien venu s’embaucher aux usines Peugeot de Sochaux ; celui de Cathy, l’étudiante parisienne partie s’établir chez Peugeot pour y mener une grève révolutionnaire. Dans sa mémoire de tôle et d’acier, il y a la France industrielle d’autrefois, celle des forteresses ouvrières, de la chaîne et des cadences infernales, de l’ordre usinier et des contremaîtres. Dans sa mémoire de dure-à-cuire, il y a les luttes sociales des années 1968 – combats d’ouvriers et d’immigrés, guerre des classes et guerre des sexes. Il y a le Grand soir et les petits matins. En bout de course, la 504 livre ce qu’elle a dans sa carcasse. Avant que tout ne s’efface. Gens d’aujourd’hui, prêtez l’oreille : sa mémoire, c’est notre histoire à tous.

Passée par l’ENS Ulm, docteure en Arts du Spectacle, formée à la mise en scène à l’Université de Nanterre, Manon Worms part en résidence à la Worm Gallery (Valparaiso, Chili), où elle participe à la Rencontre internationale de dramaturgie (Santiago). De retour en France, elle cofonde le collectif transdisciplinaire KRASNA qui abrite des artistes venus des arts vivants, visuels et sonores. Parallèlement, elle est dramaturge pour Caroline Guiela Nguyen (Elle Brûle, Saigon, Fraternité conte fantastique), assiste Stéphane Braunschweig à la mise en scène (Rien de Moi) et collabore avec plusieurs artistes de rue ou de danse. Elle vit et travaille à Marseille et intervient aussi bien dans les quartiers populaires de la ville qu’à l’ENSATT (Lyon) ou au Théâtre National de la Colline. Elle entre en résidence de création de d’action artistique au TCi avec ses 2e et 3e mises en scène dans la même saison : Cœurs fugitifs et Indestructible.

Le comédien Hakim Bah a publié plusieurs pièces chez Lansman Éditeur, Théâtre Ouvert, Quartett et Passages. Il a mis en scène Outrages ordinaires de Julie Gilbert et trois de ses propres pièces : Pourvu que la mastication ne soit pas longue, ainsi que, en collaboration avec Diane Chavelet, La nuit porte caleçon et À bout de sueurs. Il dirige par ailleurs le festival Univers des Mots en Guinée.

  • La presse

« une fiction attachante, intelligente et bien ficelée » Le Monde

  • Note d'intention

La mise en scène du spectacle, à l’image de la dramaturgie du texte, sera plurielle, chorale, immersive. Le fil narratif permettra au public de suivre le récit principal tout en alternant avec scènes dialoguées, conduite narrative par la voix de la voiture, et moments poétiques. Nous travaillerons avec un groupe de six acteurs et actrices qui pourront interpréter plusieurs personnages. Un acteur originaire d’Afrique de l’ouest, un acteur originaire du Maghreb, et quatre acteur.ice.s originaires de France.

Ce sont les acteurs et actrices qui donneront vie, à tour de rôle, à la mémoire de la 504. La présence de la voiture sera matérialisée par un dispositif vidéo montrant un véhicule qui avance. Comme une invitation pour le spectateur à prendre place à bord de la 504 et de son histoire et à refaire le voyage de France jusqu’au Mali le temps de la représentation. L’espace sera envahi de quelques organes de la voiture : bouts de ferraille, de pneu, de siège, de volant accroché à des micros où les interprètes prendront la place pour nous transmettre la parole de la 504. Un assemblage d’ossements du rêve automobile. Ces objets pourront servir d’accessoires pour les scènes dialoguées qui vont mettre en jeu les personnages de l’histoire.

Par ce dispositif immersif, la salle deviendra la carcasse de la voiture où le spectateur sera embarqué comme un voyageur qui regarde défiler la mémoire. Il s’en échappera des échos des usines et des manifestations d’hier et d’aujourd’hui. Le travail sonore accompagnera en effet ce mouvement et ces accessoires, articulant des éclats du passé (sons d’archive) à des compositions musicales tirées de la matérialité des objets au plateau.

Sélection d'avis des spectateurs - Indestructible

Très convaincant Par MARC B. - 4 février 2025 à 12h14

Convaincant, poignant et très beaux jeux. Mise en scène du même niveau. A suivre !

Un spectacle utile, engagé et intéressant, malgré des imperfections Par François L. - 3 février 2025 à 23h02

Commençons tout de suite par les imperfections, mes commentaires positifs suivront. Le fil conducteur est incertain et intermittent (le récit est censé être celui de la Peugeot 504 - pourquoi pas ? - mais il n’est pas suivi), le collage des différentes scènes et vidéos un peu trop kaléidoscopique et le début manque de rythme. Vient ensuite la lutte commune menée par les deux personnages principaux, Bakary et Cathy. Là, le spectacle prend tournure. Il nous permet de revenir sur les luttes ouvrières de la fin des années soixante, la solidarité entre ouvriers originaires de tous pays et – même si le terme n’est pas employé – un embryon d’intersectionnalité. Il complète également bien notre information sur le mouvement des « établis », après le livre de Robert Linhart et le film que Mathias Gokalp en avait tiré (c’était avec l’excellent Swann Arlaud). La péroraison du spectacle revient à Bakary et Cathy, dans un style poétique qui surprend mais qui sait aller à l’essentiel et résume bien les messages politiques de la pièce. L’ensemble est très bien interprété, avec une mention spéciale pour Adil Laboudi, Assane Timbo (que j’avais déjà apprécié dans « Des châteaux qui brûlent ») et Katell Jan. En résumé, malgré sa forme composite et pas toujours cohérente, ce spectacle fait œuvre utile et vaut la peine d’être vu.

Beau spectacle sur des luttes très actuelles Par Catherine T. - 2 février 2025 à 09h33

Une forme de conjonction des luttes très contemporaine qui s’appuie sur une belle réflexion autour d’une voiture mythique. Je recommande

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Très convaincant Par MARC B. (4 avis) - 4 février 2025 à 12h14

Convaincant, poignant et très beaux jeux. Mise en scène du même niveau. A suivre !

Un spectacle utile, engagé et intéressant, malgré des imperfections Par François L. (261 avis) - 3 février 2025 à 23h02

Commençons tout de suite par les imperfections, mes commentaires positifs suivront. Le fil conducteur est incertain et intermittent (le récit est censé être celui de la Peugeot 504 - pourquoi pas ? - mais il n’est pas suivi), le collage des différentes scènes et vidéos un peu trop kaléidoscopique et le début manque de rythme. Vient ensuite la lutte commune menée par les deux personnages principaux, Bakary et Cathy. Là, le spectacle prend tournure. Il nous permet de revenir sur les luttes ouvrières de la fin des années soixante, la solidarité entre ouvriers originaires de tous pays et – même si le terme n’est pas employé – un embryon d’intersectionnalité. Il complète également bien notre information sur le mouvement des « établis », après le livre de Robert Linhart et le film que Mathias Gokalp en avait tiré (c’était avec l’excellent Swann Arlaud). La péroraison du spectacle revient à Bakary et Cathy, dans un style poétique qui surprend mais qui sait aller à l’essentiel et résume bien les messages politiques de la pièce. L’ensemble est très bien interprété, avec une mention spéciale pour Adil Laboudi, Assane Timbo (que j’avais déjà apprécié dans « Des châteaux qui brûlent ») et Katell Jan. En résumé, malgré sa forme composite et pas toujours cohérente, ce spectacle fait œuvre utile et vaut la peine d’être vu.

Beau spectacle sur des luttes très actuelles Par Catherine T. (1 avis) - 2 février 2025 à 09h33

Une forme de conjonction des luttes très contemporaine qui s’appuie sur une belle réflexion autour d’une voiture mythique. Je recommande

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Spectacle terminé depuis le samedi 8 février 2025

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