« Il est trop tard maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement. » Albert Camus
Au Mexico city, un bar louche d’Amsterdam, Jean-Baptiste Clamence, ancien avocat et dorénavant Juge pénitent aborde un compatriote et lui propose de lui servir d’interprète auprès du barman. Après avoir raccompagné son interlocuteur en évoquant les horreurs de la guerre, les crimes des nazis, mais aussi la Hollande, terre de songe et d’histoire, Clamence quitte son interlocuteur devant un pont qu’il s’est juré de ne plus franchir la nuit. Il donne rendez-vous pour le lendemain à son interlocuteur.
En cinq journées, tels les cinq actes d’une pièce, « le » personnage de La Chute tend le miroir de sa culpabilité à nous, spectateurs.
« Ivan Morane offre toutes les nuances de sa palette d'acteur à ce beau rôle, il nous suspend littéralement à ses lèvres. A ne pas manquer. » Pariscope
« Cet admirable monologue porte en lui l'intensité d'un cri la gravité d'une poignante confession, tout en sensibilité et lucidité. Ivan Morane parvient à restituer toute la force de questionnement que ce texte sous-entend. Et grâce au talent de passeur du metteur en scène et comédien, il nous touche et met en perspective la dualité humaine. » La Terrasse
« Avec son jeu sobre et puissant (Ivan Morane) nous restitue dans un monologue très maîtrisé la complexité du texte de Camus. C'est un texte passionnant et le jeu dépouillé d'Ivan Morane permet de s'imprégner de ce texte. » Théâtral Magazine
« Son jeu (Ivan Morane) est sobre, précis, inquiétant parfois. » Télérama TT
« Moment de saisissement et de plénitude dramatique. C'est magnifique. » Le Figaro
« Absolument remarquable, j'ai beaucoup aimé l'interprétation d'Ivan Morane. » Armelle Héliot
« Très beau spectacle, il y a une espèce d'exploit, de joie de Morane avec ce texte si bien écrit. » Gilles Costaz, Le Masque et la plume / France Inter
« Ne revenons pas sur la motivation conjoncturelle de l’écriture de La Chute : le règlement de compte bien connu avec les existentialistes, ni sur le fait que Clamence est parfois une sorte de « double » de Jean-Paul Sartre. Caricature consciente des existentialistes, puisqu’il se définit lui-même comme « prophète vide pour temps médiocre » ! Et l’on sait que la justice, la vérité, la liberté, ces valeurs tournées en dérision par Clamence, sont essentielles de la pensée et de la morale de Camus.
Intéressons-nous plutôt à la résonnance de ce grand texte dans le monde d’aujourd’hui. Il s’agit avant tout, je crois, d’une interrogation sur la culpabilité de l’homme. En ce sens, Clamence présente une réelle filiation avec les personnages de Dostoïevski : tourmenté, ironique, cynique même, et parfois manipulateur puisque le but de sa confession est aussi de répandre chez son auditeur le poison de la culpabilité… Il monte un procès quasi kafkaïen, et y joue tous les rôles : accusé, avocat de la défense, avocat de l’accusation, procureur…
Grâce au génie de Camus, le tribunal s’élargit à l’échelle du monde, et c’est en cela que le propos de cet ouvrage est si pertinent encore en 2019. Le Cri – titre que voulu donner à un moment Camus à ce récit – est peut être celui de la chute d’une femme dans la Seine, mais aussi celui de Clamence, car, comme l’a fort justement souligné le grand spécialiste de Camus Jean-Yves Guérin : « Le rire, dans La Chute, a partie liée au cri. Mais n’est-ce pas tout le discours de Clamence qui peut être entendu comme un cri ? ».
J’ai décidé de transposer théâtralement le roman La Chute à la scène en faisant le pari du plateau nu, uniquement meublé d’un fauteuil qui se transforme en chaise-longue puis en lit. Chaque lieu (le bar, les quais, les rues, l’île, le domicile de Clamence) est évoqué exclusivement par un travail de lumière, et par le biais d’un univers sonore obsédant comme les pensées du personnage.
Travaillant l’interprétation sous le regard de Bénédicte Nécaille, c’est surtout en incarnant Clamence sans distance, sans jugement, sans excuse non plus, que je souhaite le faire détester et aimer de chaque spectateur, comme il le fait de lui-même, hors du théâtre. »
Ivan Morane
Le jeu d'ivan Moran sert admirablement bien le texte de Camus. La mise en scène minimaliste est étonnament efficace. Il faut quand même s'accrocher pour suivre 1h15 d'existentialisme sombre.
pièce très bien jouée par l'acteur seul en scène. En revanche, j'ai trouvé le texte de Camus très convenu et sans relief.
Très bel hommage à Camus dans cette mise en scène au service du texte, grâce à un acteur dont le phrasé et la diction laissent entendre toutes les subtilités et les complexités de cet étrange dialogue qui prend le public en otage, avec son consentement.
Beau langage, superbe interprétation, que demander de plus?
Pour 13 Notes
Le jeu d'ivan Moran sert admirablement bien le texte de Camus. La mise en scène minimaliste est étonnament efficace. Il faut quand même s'accrocher pour suivre 1h15 d'existentialisme sombre.
pièce très bien jouée par l'acteur seul en scène. En revanche, j'ai trouvé le texte de Camus très convenu et sans relief.
Très bel hommage à Camus dans cette mise en scène au service du texte, grâce à un acteur dont le phrasé et la diction laissent entendre toutes les subtilités et les complexités de cet étrange dialogue qui prend le public en otage, avec son consentement.
Beau langage, superbe interprétation, que demander de plus?
Un texte d'une grande profondeur sublimé par le talent d'un acteur habité, et une mise en scène tout en sobriété et en élégance. Un grand moment, à voir et à revoir!
Impressionnante performance de l'acteur , qui sert à la perfection le très riche texte de Camus...
ivan Morane Grand Acteur "naturel, densité, profondeur, humour et l'insoutenable légèreté de l'être" très bonne mise en scène visuelle et sonore une vision humaine tragique désespérée de la condition humaine de Camus ce "pied noir" au grand cœur Spectacle hors du commun
très fort jeu d'acteur qui sert fort et subtilement le texte de Camus ! de même pour la mise en scène extrèmement sobre mais puissante ! un très bon spectacle catherine P
Un très grand moment de théâtre rare ! Le niveau des textes,intense, la performance de l'acteur qui se donne à fond font de cette pièce un bijou. L'acteur et le public sont pris dans un tourbillon dont la puissance augmente au fil des minutes. Chacun se retrouve dans ce texte à un moment ou un autre ce qui ne laisse personne indifférent. Il fallait toute cette sobriété de mise en scène pour que le texte et l'acteur prennent toute la place. Un très très grand bravo !!!
Magnifique spectacle servi par un acteur époustouflant! On entend toute l'humanité de Camus et toute la difficulté à vivre avec nos contradictions. un immense bravo
Superbe performance d'acteur. Ivan Morane sert admirablement ce texte magnifique de Camus. Les intermèdes musicaux servent de lien ou viennent souligner l'intensité dramatique du texte qui monte en puissance progressivement. On passe insensiblement du cynisme élégant et provocateur à la détresse absolue. La mise en scène, sobre, tout comme le jeu d'Ivan Morane évitent les écueils du pathos et du misérabilisme de la condition humaine pour nous amener à une réflexion plus profonde. Encore bravo!
Un texte superbe, projeté par une performance d'acteur peu commune. Une mention particulière à l'accompagnement musical.
L'acteur Ivan Morane porte le superbe texte de Camus avec brio accompagné magnifiquement par l'improvisation musicale de Sylvia Lenzi , à la fin de la pièce la question se pose de notre culpabilité , à voir sans attendre
2 bis, Passage La Ruelle 75018 Paris