La Colombe/ Le Pauvre Matelot

du 11 au 15 juin 2014
2 heures avec entracte

La Colombe/ Le Pauvre Matelot

Malentendus, ruses et quiproquos seront au rendez-vous dans La Colombe, de Charles Gounod, suivi du Pauvre Matelot, de Darius Milhaud. Deux opéras que tout semble opposer mais qu'une soirée à l'Athénée réunit !
  • Deux opéras réunis

La Colombe, opéra-comique en deux actes, sera suivi du Pauvre Matelot, complainte en trois actes.

Quel lien peut bien unir La Colombe – opéra-comique de Charles Gounod, composé en 1860 – et Le Pauvre Matelot, « complainte » fomentée par Jean Cocteau et Darius Milhaud près de soixante-dix ans plus tard ? Oscar Wilde l’a formulé mieux que tout autre : « Chaque homme tue la chose qu’il aime. Certains le font avec un regard dur, certains avec une flatterie. Le lâche le fait avec un baiser, et l’homme brave avec une épée

Qu’on la traite par la comédie (chez Gounod, sur un livret de Barbier et Carré) ou qu’on en fasse un drame (chez Milhaud et Cocteau), la question reste la même : comment, pourquoi, en arrive-t-on à sacrifier ce qu’on tenait de plus précieux, que ce soit par amour, par un tragique hasard… ou pas pour de vrai ?

D’un côté, il est question d’une courtisane en quête de nouveaux artifices, d’un jeune homme ruiné mais riche d’un amour sans limites, de rivalités et de drôles d’oiseaux. De l’autre, dans le bar d’une ville portuaire, on trouvera une femme vertueuse mais sans scrupules attendant le retour de son mari parti en mer, des perles… et un marteau. Malentendus, ruses et quiproquos…

L’affaire finira bien pour les tourtereaux de La Colombe et fort mal pour Le Pauvre Matelot.

La Colombe
Opéra de Charles Gounod
Livret de Jules Barbier et Michel Carré

Le Pauvre Matelot
Opéra de Darius Milhaud
Livret de Jean Cocteau
Direction musicale Claude Schnitzler

  • Note d'intention

Deux univers radicalement opposés Darius Milhaud et Charles Gounod sont l’antinomie, l’inverse, le négatif, le creux, le contraste, l’opposé, l’antipode, l’antithèse l’un de l’autre et pourtant, ils rassemblent ici en deux pièces distinctes, des condensés d’humanité. Comme l’ombre révèle la lumière, le mariage de ces deux oeuvres expose tout à trac la tragédie humaine. L’exercice de style est intrigant, il faut s’y plonger tout entier, sans retenue, jouer la différence, accepter la disparité.

La Colombe expose, sans pudeur les chaînes de l’amour, l’enfermement de l’amoureux. Le livret tissé sur la fable de Boccace et La Fontaine, édulcorée par Barbier et Carré, laisse transparaître une ardeur violente qui enflamme tous les personnages. L’objet du désir, comme une hydre, sait renouveler ses grâces, raflant tous les coeurs au passage. On regarde, on juge, on s’identifie, on se conforme à la morale de l’histoire.

Le Pauvre Matelot a la beauté brute d’une tragédie sans appel, un scénario taillé à la serpe, un fait divers sans cause décelable. Le texte de Cocteau n’use d’aucun artifice. Il plante un décor rudimentaire et exige que les âmes soient simples. La rudesse est provoquante, il n’est pas la peine d’en rajouter. L’amour y est inconditionnel, sans concession. Impossible d’être juge, on ne peut que se laisser surprendre, suffoqués par les choix criminels.

Les contours de chacun des opéras laissent en creux la place de l’autre. La frivolité chez l’un est fidélité absolue chez l’autre, le sacrifice symbolique de l’oiseau répond au meurtre sacrificiel du mari, aux vocalises et circonvolutions mélodiques. Chez Charles Gounod, répond la ligne directe, tranchante, aux accents populaires, de la musique de Darius Milhaud. Aucune comparaison possible, chacun s’inscrit dans l’espace laissé vacant par l’autre.

Stéphane Vérité

  • La presse

« magnifique travail scénique de Stéphane Vérité [...] la réussite est parfaite. » Opéra Magazine

« une nouvelle proposition lyrique alléchante [...] On s'impatiente de découvrir la mise en scène de Stéphane Vérité [après] la réussite de ses Enfants Terribles en 2012. » A Nous Paris

« un joli coup double pour découvrir les nouvelles recrues de l'Opéra Studio de l'Opéra national du Rhin » La Terrasse

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Informations pratiques

Athénée Théâtre Louis-Jouvet

Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine Opéra Vestiaire
  • Métro : Opéra à 162 m, Havre-Caumartin à 189 m, Madeleine à 298 m, Saint-Lazare à 398 m
  • RER : Auber à 40 m, Haussmann Saint-Lazare à 314 m
  • Bus : Auber à 24 m, Opéra à 105 m, Havre - Haussmann à 167 m, Capucines - Caumartin à 217 m, Gare Saint-Lazare - Havre à 301 m, Pasquier - Anjou à 360 m, Madeleine à 394 m
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Plan d’accès

Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 15 juin 2014

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