C'est en 1997 que Biljana Srbljanovic, alors âgée de 26 ans, remporte son premier succès. La Trilogie de Belgrade raconte, à ceux qui sont restés, la vie de ceux qui ont fui la République serbe pour diverses raisons : la peur d'être appelé sous les drapeaux, de se voir enferré dans une idéologie nationaliste et socialiste ou simplement pour cause de contestation générale contre les conditions de vie dans un régime à bout de souffle.
En fêtant le réveillon du Nouvel An à Prague, Sydney ou Los Angeles, ils téléphonent à leurs parents, parlent avec optimisme de leur soi-disant réussite et se brisent à cause de leur isolement ou de leur mal du pays.
Texte publié à l'Arche éditeur, traduction Ubavka Zaric avec la collaboration de Michel Bataillon.
"Je suis un être humain dont on a volé l'identité" : Biljana Srbljanovic se présente à nous avec ces mots là.
Elle est de cette génération de dramaturges femmes, qui comme Sarah Kane, combattent pour le sens de l'histoire et le sens de l'Histoire. Comme Edward Bond, elles savent que : "toutes les révolutions sont inscrites au dos du calendrier". Et elles ne cessent de le tourner et de le retourner… ce calendrier.
La Trilogie de Belgrade peut nous persuader qu'il s'agit d'un récit sur l'exil, d'un réexamen de la représentation que l'on a de soi-même… Mais ce sont de faux sujets. Le vrai sujet de La Trilogie de Belgrade est le caractère infondé de la violence. La question est de savoir si l'on peut se défendre et se préserver du mal en ne le combattant pas.
Biljana Srbljanovic utilise, en fait, les sujets apparents pour la facture dramaturgique, le récit, et le sujet réel pour le drame. Ses pièces ne se passent pas dans ce que nous nommons réalité. Elles commencent d’abord, au moyen du procédé réaliste, par nous persuader de la crédibilité de ce qui se passe, puis elles nous révèlent, par le jeu scénique, que nous sommes dans l'erreur.
Cette alchimie dramaturgique permet au lecteur/spectateur de passer de la perception à la prise de conscience. En effaçant la frontière entre le réel et la représentation, Biljana nous place sans cesse dans la situation de nous confronter à l’envers du réel auquel nous voulions croire, au théâtre comme ailleurs. Une confrontation avec le "double phénomène de la raréfaction du réel et de sa transmutation en simulacre".
Christian Benedetti
spectacle qui vous coupe le souffle, les scènes sont poignantes de réalisme mélé d'une pincée comique. A voir sans hésitation! Une fois de plus cette auteure nous prouve son talent; C'est une belle manière de montrer l'absurdité de la violence et de rappeller les conséquences des massacres en Serbie. Merci aux commédiens, au metteur en scène et bien sur à l'auteure.
spectacle qui vous coupe le souffle, les scènes sont poignantes de réalisme mélé d'une pincée comique. A voir sans hésitation! Une fois de plus cette auteure nous prouve son talent; C'est une belle manière de montrer l'absurdité de la violence et de rappeller les conséquences des massacres en Serbie. Merci aux commédiens, au metteur en scène et bien sur à l'auteure.
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