Cette œuvre testamentaire de Brecht nous plonge dans la passion et la folie du terrible combat qu’entretenaient entre elles les autorités – scientifique et religieuse – de l’époque. Celui qui voulait penser un autre monde possible devait affronter la rigueur de l’Inquisition.
Commencée en 1936 par Brecht en exil, alors que l’Allemagne est sous le joug nazi, la pièce est réécrite en 1945 après Hiroshima. C’est bien de notre monde dont il est question. Dans une jouissive énergie, quatre comédiens, tour à tour chanteurs et musiciens, interprètent une vingtaine de rôles. Un conteur amusé, poly instrumentiste, créateur de sons et de musiques en direct, insuffle une pliure du temps. Il symbolise l’homme désabusé, mettant en résonance et à distance les propos de Brecht.
De la musique, du rire, mais aussi de l’engagement et de la poésie pour cette œuvre magistrale et peu connue de Brecht, qui nous éclaire sur la Renaissance et fait écho à notre siècle. Galilée n’est pas un héros, il court après l’argent et la gloire pour faire reconnaître ses découvertes : et si on participe à ses regards passionnés vers les étoiles et sur les hommes, on assiste aussi à ses compromissions.
Avec les voix de Christophe Alévèque, Françoise Cadol et Pierre Dourlens.
« La Compagnie du Grand soir propose, (...) une version allégée de 1h20. Allégée, mais non dénuée d’intelligence ! Et ce qui peut passer au départ pour un étalage des genres et savoir-faire, dévoile, au fil du spectacle, une véritable finesse, une maîtrise parfaite et une compréhension indéniable de l’œuvre brechtienne. » Rachelle Dhéry, Un fauteuil pour l'orchestre, mars 2013
« Tout en gardant un oeil militant sur l’actualité, Christophe Luthringer et sa troupe ont tout à la fois honoré Brecht et apporté une fantaisie voire une dimension clownesque que n’aurait pas renié Molière » Vaucluse Le Dauphiné, 12 juillet 2012
« Fidèle au voeux de Brecht de faire un théâtre réflexif et critique, le metteur en scène Christophe Luthringer nous embarque en même temps dans un univers théâtral féerique et jubilatoire » La Marseillaise, 24 juillet 2012
« D’une redoutable efficacité, des scènes totalement magiques… le ton est donné, la portée universelle, la lutte contre l’obscurantisme toujours d’actualité. Les comédiens habitent plusieurs rôles, avec bonheur, verve, enthousiasme, une justesse de jeu qui contribue a rythme sans faille de la pièce. On rit beaucoup, jamais sottement ! » Zibeline, Juillet 2012
53, rue Notre Dame des Champs 75006 Paris