Présentation
Personnages
Notes de mise en Scène
La Compagnie Thomas Le Douarec
Vous êtes salarié ou patron, vous avez été viré ou sur le point de l’être, vous avez été augmenté, vous avez changé de boîte... cette pièce est pour vous !
Pierre Dufort (Henri Tisot), président du Groupe Dufort, absorbe l’entreprise où travaillent Anne (Cécile Paoli) et Jean (Thomas Le Douarec) et les met au «placard».
Blessée dans son orgueil, Anne quitte le groupe avec panache pour monter sa propre société. Jean, amoureux de la jeune femme, viré à son tour, lui apportera les capitaux nécessaires. Fasciné par la personnalité de la jeune femme, Pierre Dufort n’en restera pas là...
Au gré des fusions et des restructurations d’entreprises, le pouvoir circule, trois personnages en sont le jouet. Ils le désirent, le possèdent, le fuient ou en sont les victimes. Aucun d’entre eux n’en sort indemne.
Vous êtes salarié ou patron, vous avez été viré ou sur le point de l’être, vous avez été augmenté, vous avez changé de boîte... cette pièce est pour vous !
Anne (Cécile Paoli) : Anne est belle, idéaliste et pure. Elle a toutes les qualités d’une meneuse d’hommes mais sa sensibilité retient ses instincts de " tueuse ", jusqu’au moment où écrasée, trahie, manipulée, elle décide de rendre coup pour coup.
Dufort (Henri Tisot) : L’homme de pouvoir charismatique, manipulateur sans scrupules, le patron dans toute sa splendeur, bon vivant, bonhomme, satisfait de lui-même. Grâce à son humour, il nous séduit, petit à petit, et peut nous paraître presque sympathique.
C’est un jouisseur trop sensible aux nouveaux plaisirs que peut lui offrir, toujours, plus de pouvoir. Il va pour son malheur être attiré et fasciné par la beauté et la détermination d’Anne.
Jean (Thomas Le Douarec) : Personnage kafkaïen, projeté dans le monde de l’entreprise. Pour son malheur, il aime Anne et devient donc sa victime et celle de Dufort. Il est le pion dans l’entreprise, un rat dans un labyrinthe. Il symbolise toutes les personnes victimes du pouvoir. Jean tente de trouver un équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle. Il a deux issues possibles dans son labyrinthe : le suicide ou le Jazz. Il véhicule la note " bleue ", seule note positive de la pièce.
C’est la septième fois* que j’ai la chance de travailler sur une vraie création ! Quel bonheur d’accompagner un auteur «vivant» dans son travail d’écriture, de le conseiller, de chercher avec lui et même de se disputer parfois ! On a toujours le désir secret, comme en amour, d’être le premier et comme pour toute première fois, que ce soit parfait !
Aujourd’hui, je crois que ce travail de compagnonnage est nécessaire et enrichit mon travail de metteur en scène. Nous avons donc travaillé, Jean-Pierre et moi, sur plusieurs mois, si bien qu’il existe 4 versions de la pièce : une première à 4 personnages (Cette version a été éditée aux Editions Crater, l’ouvrage a été publié avec le concours de la Fondation Beaumarchais), la deuxième un monologue, la troisième un duo et enfin cette dernière à trois personnages, qui nous satisfait pleinement. Mais je suis sûr que notre " Manège… " continuera d’évoluer jusqu’à la première… c’est ça la grande joie de créer un auteur !
Le Jazz
Nous avons dix scènes, dix duels, rythmés de façon quasi musicale par neuf passages au noir, qui peuvent être très courts, mais me semblent nécessaires pour les ellipses de temps.
Nous avons pensé que le Jazz serait notre fil d’Ariane, le seul moyen que Jean a trouvé pour sortir de son labyrinthe. Pendant les noirs ou modifications du décor, Jean jouera du saxophone. Nous voulons donner l’impression qu’il cherche une sortie de secours par la musique. Les intermèdes de Jean reviennent comme un Leitmotiv : obsessionnel, laborieux mais évolutif. Plus on approche de la fin, plus sa mélodie se fait moins chaotique, pour atteindre enfin l’harmonie.
Le décor
On ne peut pas s’empêcher de les imaginer en haut d’une des tours de la Défense dans des bureaux luxueux avec, sous leurs pieds, vue sur tout Paris. Puisque
l’Entreprise a uniformisé ses bureaux et les vêtements de ses employés (toutes les " boîtes " et les " cadres sup. " se ressemblent), nous avons pensé qu’un décor unique suffirait. Il évoluera seulement par des détails : différentes vues de Paris, mouvements des bureaux ou des murs (montés sur roulettes).
Au total, nous aurons six évolutions du même décor.
* : Mes six premières expériences étaient : Sur le dos d’un éléphant (dont j’étais l’auteur), Sur tout ce qui bouge ! de Christian Rullier, paru aux éditions Crater (dont j’ai monté aussi Football et autres réfléxions…), Obaldiableries de René de Obaldia, publiés aux éditions Grasset et à l’Avant-scène (dont j’ai monté également Du vent dans les branches de Sassafras ), Arrête de pleurer, Pénélope ! d’Anglio-Arnaud-Puget, Monty Python’s Flying Circus (des Monty Python) et 1+1=2 (montage de textes).
Thomas Le Douarec
Elève de classe libre au cours Florent, Thomas Le Douarec monte son premier spectacle dans le cadre de l’Ecole en 1990, Maledictis, d’après deux pièces en un acte de Sacha Guitry. Il représente l’Ecole Florent dans deux Festivals étudiants et toujours avec ce spectacle remporte le " Jacques " de la meilleure mise en scène et du meilleur acteur dans un second rôle.
Sa Compagnie naît en 1991 avec sa deuxième mise en scène, Dommage qu’elle soit une Putain de John Ford (qui rassemble 14 comédiens, 5 musiciens et 6 figurants). Le spectacle a été joué au Cirque d’hiver Bouglione dans le cadre des “ 48 heures ”, au Festival Off d’Avignon, puis au Palace et au Trianon (pour sa réouverture au spectacle vivant) en 1992.
En 1993, la Compagnie crée au Centre Mathis avec l’aide de la Ville de Paris, Sur le dos d’un Eléphant de Thomas Le Douarec. Cette comédie raconte le voyage mystique et initiatique de deux jeunes moines novices confrontés à un acteur raté, un journaliste ésotérique et une belle auto-stoppeuse. Le spectacle est repris au Théâtre Paris-Plaine, au Bateau Théâtre Ouragan puis au Bateau Théâtre la Mare au Diable.
En 1994, la Compagnie monte Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller au Trianon. La pièce, dont les situations et les personnages appartiennent à l’Histoire, raconte la chasse aux sorcières engagée en 1662 par les puritains de la ville de Salem. Ecrite en 1950, la pièce dénonce à l’époque les dangers du Maccarthysme. Aujourd’hui, ce chef d’œuvre est devenu une véritable tragédie universelle dénonçant toutes les intolérances, l’injustice, l’administration d’une société “ bien-pensante ” dont les rouages broient toute identité. La pièce est reprise au Théâtre Hébertot, au Nouveau Théâtre Mouffetard et au Ranelagh. La Compagnie part ensuite pour la première fois en tournée. (250 représentations au total).
En 1995, la Compagnie crée au Théâtre du Ranelagh le Dindon d’après Georges Feydeau. Cette adaptation moderne et audacieuse tente de retrouver la folie originelle de l’auteur. La Société Europa Dell’Arte coproduit le spectacle ensuite au Théâtre du Trianon, puis au Festival d’Avignon. En 1996 Stephan Meldegg propose à la Compagnie de reprendre la pièce au Théâtre La Bruyère. Puis Eddy Saiovici reprend le spectacle une saison complète au Théâtre Tristan Bernard. La Compagnie entame sa seconde tournée. Le Dindon a été joué 476 fois.
A la même époque, la Compagnie a monté trois versions différentes du Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde adaptée par l’un des membres de la troupe, David Caris. Une première version “ classique ”au Trianon puis au Festival Off d’Avignon 1996. Une seconde version “ moderne ” au Théâtre de la Main d’Or et au Théâtre Rive Gauche. Enfin une dernière version en anglais avec des acteurs anglo-saxons au Théâtre Rive Gauche en 1997.
En mars 1998, la Compagnie présente, grâce à Europa Dell’Arte, sa version du Cid au Théâtre de la Madeleine, avec la participation du groupe Flamenco Vivo de Luis de la Carrasca (musiciens, danseurs, chanteurs). Le spectacle tourne dans Paris pendant trois ans. D’abord au Théâtre Le Ranelagh ensuite au Théâtre Marigny, puis au Théâtre Antoine. Ce Cid flamenco a tourné dans sept pays et a remporté le prix du public au Festival international du Théâtre de Sarajevo en 2000. (430 représentations au total).
Parallèlement, la Compagnie coproduit de nouveau avec Europa Dell’Arte deux pièces de René de Obaldia : d’une part Du vent dans les branches de Sassafras au Théâtre du Ranelagh, d’autre part Les Obaldiableries (création de l’auteur pour la Compagnie) au Théâtre 14. Du vent dans les branches de Sassafras a été repris au Petit Théâtre de Paris en 2000 avant de partir en tournée. (200 représentations). Thomas Le Douarec renonce la même année à la présidence de l’association mais pas à la direction artistique, c’est Anne Le Douarec qui prend le relais.
La Compagnie vient de créer en Septembre 2002 avec Alizée Prod., 1+1=2, spectacle total de Thomas Le Douarec, au Vingtième Théâtre et elle va produire et créer Le Manège du pouvoir de Jean-Pierre About , coréalisé avec le Théâtre 14. Cette pièce sera le dixième spectacle de la Compagnie et la vingtième mise en scène de Thomas Le Douarec.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris