Rongé par la misère et l’obscurité, le peintre Conrad cède à une fièvre délirante, une nuit de Noël. Devient-il alors la proie du diable ou d’un cauchemar ? Toujours est-il que la clochette d’argent magique qu’il reçoit d’un sulfureux docteur l’amène à confondre art et réalité, et l’entraîne dans de terribles transgressions...
Ce drame conçu par les librettistes de Faust et des Contes d’Hoffmann permit au compositeur de la Danse macabre d’écrire sa version du pacte faustien, un opéra véritablement fantastique avec des métamorphoses en tous genres et une danseuse dans le premier rôle féminin. Mais l’œuvre était maudite : guerre, instabilité des théâtres, reprises insatisfaisantes… Le Timbre d’argent sombra dans l’oubli, malgré l’admiration que lui vouaient Bizet et Massenet.
Des treize opéras de Saint-Saëns, on ne joue plus que Samson et Dalila. François-Xavier Roth et Guillaume Vincent nous invitent donc à redécouvrir un chef-d’œuvre inconnu en donnant vie à l’inquiétante étrangeté qui parcourt le Timbre d’argent où réalité, magie et théâtre se confondent.
Drame lyrique en quatre actes. Livret de Jules Barbier et Michel Carré. Créé en 1877 au Théâtre National Lyrique de Paris.
Avec le Chœur accentus et l'Orchestre Les Siècles
Une nuit de Noël, un obscure peintre viennois, Conrad, se rebelle contre la misère. Malheureux en amour et en société, Conrad n’en peut plus. Au cours d’une grande crise de désespoir, son médecin habituel lui apparaît sous les traits d’un diable. Il lui propose un objet magique, son timbre ou clochette d’argent, dont chaque sonnerie, tout en provoquant la mort d’un innocent, l’enrichira à profusion. À son réveil, Conrad ensorcelé frappe le timbre : l’or ruisselle, mais déjà un mort s’effondre sur son seuil.
5, rue Favart 75002 Paris
Entrée du Public Place Boiëldieu