Le ravissement d'Adèle

• Férocerie villageoise

Nous sommes dans un village de France. Michel Bertolet a eu une fille d’un premier mariage. Il s’est depuis remarié avec Stéphanie, mais le couple a des difficultés. La fille de Michel est aujourd’hui adolescente. Elle disparaît. Un inspecteur, Corentin Falière mène l’enquête. Il est particulièrement inefficace, mais tombe fou amoureux de Dominique Santiéri, institutrice et mère d’Emma. Des battues sont organisées régulièrement. Le boucher fort en gueule se montre odieux avec Danielle Duché. Serge Brochant a de plus en plus de mal à supporter sa femme. Emma rencontre Gaétan, un jeune zonard qui fait la route. Luce, la mère de Michel décide de venir quelque temps chez son fils. Luce déteste Stéphanie qui le lui rend bien. Dominique refuse l’amour de Corentin. Emma a de plus en plus de mal à supporter sa mère. Le boucher dénonce Gaétan à la police parce qu’il l’a vu discuter avec Emma. Luce décide de mener sa propre enquête. Gérard laisse entendre que Jean-Guy, jardinier municipal, a un comportement étrange. Michel et Stéphanie se réconcilient sur le dos de Luce. Le commissaire tance Corentin sur ses maigres résultats. Luce est persuadée que Stéphanie a quelque chose à voir dans la disparition de sa petite fille. Emma s’enfuit avec Gaétan. Le boucher est à son tour soupçonné de la disparition de la fille de Michel. Différentes rumeurs circulent. Tout le monde accuse tout le monde. Corentin ramène Emma chez Dominique qui accepte enfin son amour. La fille de Michel réapparaît…

Rémi De Vos

Avec les comédiens amateurs du Théâtre du Peuple : Gérard Albouze, Paul Demange, Marie-Claire Fuchs, Sylvain Grépinet, Christiane Lallemand, Jean-Claude Luçon, Nelson Rafaell Madel, Claire Pouderoux, Isabelle Richard, Marie-Claire Utz et Denis Falk, Emmanuel Georges, Denis Parmentier, Yvain Saint Jean Vitus Ditsch (en alternance).
Pianistes Louis Lancien et Yves Lancien (en alternance).

Texte à paraître chez Actes Sud.

• Note d'intention

Quand Maurice Pottecher inaugura le Théâtre du Peuple en 1895, son objectif était de proposer soudain, dans un contexte où la culture était quasiment inaccessible, une pièce qui parlerait à tous, ouvriers, bourgeois, paysans, intellectuels… Pendant plus de soixante ans, il inventa une oeuvre qui tirait sa sève de la spécificité du public auquel il voulait d’adresser, en assumant et profitant des contingences historiques locales. Le Théâtre du Peuple se développa et rayonna grâce à ce geste poétique dont l’humanisme était la racine.

Le contexte sociologique et culturel est bien différent 113 ans après, mais le Théâtre du Peuple reste un lieu qui réclame des inventions originales, des pièces qui revendiquent moins l’universalité que la justesse de proposition dans un lieu donné, à une époque précise. Je suis convaincu que c’est en fouillant cette pertinence que le public le plus vaste pourra se sentir concerné par les spectacles de ce théâtre mythique.

Et c’est dans cette optique du « sur mesure » - tout comme en 2007 Les affreuses, conte moderne onirique écrit et mis en scène par moi-même - que j’ai sollicité Rémi De Vos pour imaginer une pièce qui s’empare du monde moderne pour le traditionnel spectacle de l’après-midi : Le ravissement d’Adèle.

La musique sera pour moi un axe supplémentaire de narration. Interprétée par Olivier Martin-Salvan et un autre musicien (distribution encore en cours), l’environnement sonore et musical dialoguera par un subtil mélange de création contemporaine, de musique classique et de mélodies ludiques, avec la poésie et le mystère du texte de Rémi De Vos.

Pierre Guillois

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