L'opérette est de 1932 mais la rapacité est indémodable. Rien ne vieillit mieux que les immuables noirceurs testamentaires, où les histoires d’argent et de famille s’unissent souvent pour le pire. L’occasion pour le compositeur Albert Roussel de concocter « une sorte d'opéra bouffe » que la jeune compagnie des Frivolités livre aujourd’hui aux turpitudes particulières du XXIe siècle.
L'opérette est de 1932 mais la rapacité est indémodable.
Légère, lubrique, carrément débauchée… On évitait Tante Caroline, on se pinçait le nez devant sa porte… jusqu’à ce qu’elle expire. Car miracle post mortem, « l’argent n’a plus d’odeur », et une appétissante galette de 40 millions et des broutilles serait à se partager entre ses trois vertueuses nièces. Sauf que… il y a un hic, et une clause pernicieuse du testament va mettre à l’épreuve les voies impénétrables du seigneur et de ses ouailles.
Seul opéra achevé d’Albert Roussel, ce Testament scabreux de 1932 fut créé en tchèque à Olomouc – où il dérouta le public –, puis repris quelques années plus tard à l’Opéra-Comique – où quelques spectateurs écrivirent au ministre que soit retiré de l’affiche ce « spectacle déplacé ». Déplacé, vraiment ?
Rien ne vieillit mieux que les immuables noirceurs testamentaires, où les histoires d’argent et de famille s’unissent souvent pour le pire. L’occasion pour le compositeur de concocter « une sorte d'opéra bouffe dont les personnages sont complètement grotesques et devraient être joués sans crainte d'exagérer leurs effets », et que la jeune compagnie des Frivolités livre aujourd’hui aux turpitudes particulières du XXIe siècle.
On ne comprenait pas un mot de ce que chantaient les acteurs. Surtout la soubrette qui s'écoutait chanter!
Pour 1 Notes
On ne comprenait pas un mot de ce que chantaient les acteurs. Surtout la soubrette qui s'écoutait chanter!
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris