Un homme entre en scène, portant une femme sur son dos.
Il en ressortira quatre-vingts minutes plus tard sur le dos de la femme…
Entre temps, ils auront raconté, vécu, joué.
Ils auront ri et pleuré. Ils auront mangé et aimé.
À chaque fois, c’est la poétisation du quotidien qui servira de prétexte aux différentes scènes : du mimosa, une pomme de terre, un arbre, un cageot, une bouche, une tulipe, une cruche, du vin, des larmes, un Verre d’Eau…
Ces deux-là n’ont pas d’histoire. Ils incarnent les nôtres.
Ils n’arrivent de nulle part. Ils sont le fruit de notre imagination.
Tout leur monde tient dans le chariot qu’ils tirent.
Il signe. Elle parle. Elle signe.
Leur langage est sans frontière. C’est celui de leurs sourires et de leurs larmes.
Ils se comprennent et se complètent.
Ils se détestent et s’adorent. Ils s’aiment.
Nous les rencontrons. Nous ne les quitterons plus.
Les ombres qu’ils emportent sont les nôtres.
Ivan Morane
Adaptation pour la scène :Yves Chevallier.
Chorégraphie : Nathalie Foulquier
Adaptation en LSF : Corinne Gache
7, cité Chaptal 75009 Paris