Un spectacle léger, effronté comme un vent de Carnaval, interprété par onze acteurs aux personnalités variées et hautes en couleurs.
Le spectacle semble improvisé avec les moyens scéniques d’une compagnie de tréteaux. Le décor de draps évoque tour à tour l’intérieur et l’extérieur, un salon comme une place de Venise. Les éclairages colorent cet espace de manière onirique et laissent apparaître des ombres qui écoutent, qui menacent. Le décor devient lui-même un masque.
Tout l’enjeu est de préserver la légèreté de la comédie italienne, tout en laissant affleurer les questions plus sérieuses (l’égalité des sexes, le désir partagé, la reconnaissance sociale, l’argent) qui dressent un pont évident entre ce XVIIIe siècle des Lumières et le XXIe siècle où les feux de notre conscience humaniste peinent parfois à rayonner.
Écrite en 1755, cette pièce Le Massere (les cuisinières) est construite à partir d’un canevas simple aux allures de farce et aux accents de Commedia dell’arte. Nous retrouvons ici la verve du Carlo Goldoni de « Arlequin, valet de deux maitres », de « La Locanderia » ou des « Rustres ». Avec sa peinture acerbe et drôle des malices et des pirouettes vengeresses des femmes dans les maisons bourgeoises vénitiennes. Les situations centrées sur les personnages, leur grotesque et leur fourberie, font mouche. Philippe Lagrue, dans son adaptation et sa mise en scène, reprend cet esprit volontiers ironique et narquois en truffant la pièce de formules et de clins d’œil contemporains à la manière des lazzi de l’époque. Des rideaux blancs posés sur des tringles, qu’on ouvre ou ferme entre les scènes, et deux bancs de bois pour tout décor, renforcent cette idée de restitution des jeux improvisés sur des tréteaux de foire. L’absence de musique dans les parties dansées des scènes de carnaval surprend comme le rythme un peu lent donné à l’ensemble. Le divertissement est pourtant là, même si une impression se dessine de simplicité poussée à l’extrême, touchant presque à l’austérité. A l’image de cette singulière scène finale du dénouement, qui intrigue et émerveille à la fois comme si la pièce arrivant à son terme, la morale reprend ses droits et l’ordre son règne. La distribution et notamment les quatre cuisinières jouées par Zazie Delem, Françoise Pinkwasser, Pauline Vaubaillon et Isabelle Gardien (ce soir-là), sont pétillantes à souhait et nous offrent un spectacle joyeux et agréable.
pièce ennuyeuse, beaucoup de récitation de texte sans vision de mise en scène digne de la comédie italienne. Niveau amateur débutant.
Pour 2 Notes
Écrite en 1755, cette pièce Le Massere (les cuisinières) est construite à partir d’un canevas simple aux allures de farce et aux accents de Commedia dell’arte. Nous retrouvons ici la verve du Carlo Goldoni de « Arlequin, valet de deux maitres », de « La Locanderia » ou des « Rustres ». Avec sa peinture acerbe et drôle des malices et des pirouettes vengeresses des femmes dans les maisons bourgeoises vénitiennes. Les situations centrées sur les personnages, leur grotesque et leur fourberie, font mouche. Philippe Lagrue, dans son adaptation et sa mise en scène, reprend cet esprit volontiers ironique et narquois en truffant la pièce de formules et de clins d’œil contemporains à la manière des lazzi de l’époque. Des rideaux blancs posés sur des tringles, qu’on ouvre ou ferme entre les scènes, et deux bancs de bois pour tout décor, renforcent cette idée de restitution des jeux improvisés sur des tréteaux de foire. L’absence de musique dans les parties dansées des scènes de carnaval surprend comme le rythme un peu lent donné à l’ensemble. Le divertissement est pourtant là, même si une impression se dessine de simplicité poussée à l’extrême, touchant presque à l’austérité. A l’image de cette singulière scène finale du dénouement, qui intrigue et émerveille à la fois comme si la pièce arrivant à son terme, la morale reprend ses droits et l’ordre son règne. La distribution et notamment les quatre cuisinières jouées par Zazie Delem, Françoise Pinkwasser, Pauline Vaubaillon et Isabelle Gardien (ce soir-là), sont pétillantes à souhait et nous offrent un spectacle joyeux et agréable.
pièce ennuyeuse, beaucoup de récitation de texte sans vision de mise en scène digne de la comédie italienne. Niveau amateur débutant.
45 rue Richard Lenoir 75011 Paris