Liliom, le bonimenteur de foire, le voyou à la gueule d’ange, tourne en rond sur le manège de la fête foraine, jusqu’à ce qu’au clair de lune il rencontre Julie, la petite bonne. Alors l’amour laisse croire à un changement, à une possible liberté. Mais bientôt le cercle se referme : le chômage, les magouilles, la misère et les coups font leur apparition. Au milieu de cette résignation sourde et de ce désespoir, un avenir pointe son nez. L’enfant s’annonce, et Liliom se reprend à rêver. C’est décidé, ils partent en Amérique. Reste seulement à trouver un peu d’argent. Mais dans la spirale qui l’entraîne vers sa chute, un braquage ne peut que mal tourner…
L’auteur hongrois Ferenc Molnár qualifiait lui-même cette pièce singulière créée en 1909 de « légende de banlieue en sept tableaux ». Dans cette fable sociale et onirique, le propos est parfois amer, les rapports entre les personnages violents, mais la troupe prend le contre-pied avec la douceur, l’énergie et la joie qui lui sont habituelles. Le décor de fête foraine – autos tamponneuses et grande roue –, la musique et la gouaille des douze acteurs sont la clef pour entrer dans ce monde fait d’ombres et de lumières, rude et féerique.
« De cette oeuvre poétique, poignante, drôle, mélancolique, Jean Bellorini produit un spectacle choral envoûtant, enlevé, simple, malin, moderne (mais pas “à la mode“…). (...) Comédiens-musiciens et acteurs sont magnifiques. A la fois emplis d’humanité, burlesques, toujours sincères et forces de proposition. » Thomas Baudeau, FousDeThéâtre, 31 mai 2015
« On en prend plein les mirettes - décor épatant, avec manège d'auto-tamponneuses, roulotte (...). Mais gare : même ponctuée de moments à se tordre les boyaux (...), la pièce (...) laisse sous-jacer une vraie mélancolie, celle de ceux qui n'ont pas les mots, sont empêchés, tournent en rond. » Jean-Luc Porquet, Le canard enchaîné, 3 juin 2015
Le choix de la pièce était judicieux, Jean Bellorini a créé un spectacle tout à fait adapté à l'idée de cet écrivain hongrois du début du 20e siècle. La troupe dans l'ensemble était excellente, c'est donc un spectacle qui mérite d'être vu.
Une version de Liliom qui alterne moments touchants et saynètes comiques - mention spéciale aux commissaires du ciel - menée par une troupe d'une superbe énergie. Décors et musiques complètent merveilleusement le tout, comme l'inventivité de la mise en scène.
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Le choix de la pièce était judicieux, Jean Bellorini a créé un spectacle tout à fait adapté à l'idée de cet écrivain hongrois du début du 20e siècle. La troupe dans l'ensemble était excellente, c'est donc un spectacle qui mérite d'être vu.
Une version de Liliom qui alterne moments touchants et saynètes comiques - mention spéciale aux commissaires du ciel - menée par une troupe d'une superbe énergie. Décors et musiques complètent merveilleusement le tout, comme l'inventivité de la mise en scène.
8, boulevard Berthier 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.