Un matin, Johannes naît. Un autre matin, 80 ans plus tard, il se réveille. Avec une drôle de légèreté dans la tête et les reins… Il va pêcher en mer, comme il l’a fait toute sa vie, et tout, sur terre comme sur mer, scintille d’un éclat particulier... Sur la grève, il croise son vieux copain Peter (mais n’est-il pas mort depuis trois ans déjà ?), puis sa fille Signe, qui ne le reconnaît pas et littéralement le traverse ! Mais que se passe-t-il aujourd’hui ?
Jon Fosse réussit le prodige de rendre sensible, avec les mots les plus simples, ce qui échappe même à la conscience. Parce qu’il est encore trop tôt, quand l’enfant paraît, ou déjà trop tard… Entre matin et soir, naissance et trépas, toute une existence défile avec ses joies, ses douleurs, ses petits miracles et sa banalité. Antoine Caubet revient nous conter à l’oreille cette sublime ode à la vie, avec trois acteurs et un violoncelle...
« L’ambition théâtrale d’Antoine Caubet dans sa mise en scène est triple : voix, violoncelle, lumière. (...) Tout cela est fort réussi. Le public est ému. » Médiapart
« Antoine Caubet a adapté et mis en scène ce livre. Il en a fait une œuvre onirique, éthérée (...) il a parfaitement réussi à nous donner à voir l’écriture de Jon Fosse. » De la cour au jardin
« La musique de Vincent Courtois se glisse à la perfection dans ce monde d’où le réel est évacué. » Art-chipel
« L’interprétation est magnifique, fine, jouant de la tension du texte sans excès ni appui. Pierre Baux (époustouflant Johannes), Antoine Caubet (étrange et rassurant Peter) et Marie Ripoll (touchante et enthousiaste Signe) nous offrent un spectacle captivant. » Spectatif
Du conte au rêve, du matin au soir, de la naissance au trépas, Jon Fosse construit un simulacre où existerait un entre-deux entre vie et mort, où la conscience « apprendrait » ce qu’elle sait (nous devons tous mourir) mais ne connaît pas, et ce avec quels mots sinon ceux de la vie.
C’est la grâce du théâtre de représenter cet impossible « entre-deux » : quel en serait l’espace, quelle lumière le baignerait, que seraient le temps, les sons, les mouvements des corps sur le plateau...
Doucement, par vacillements successifs, étonnements, visions presque oniriques, confusions du temps et des êtres (Peter est mort et pourtant il est là à côté de moi comme d’habitude), légers déplacements de la mémoire, incertitudes de la parole, ce théâtre de Jon Fosse trace délicatement l’épure d’une vie qui s’efface. Les mots, les corps, les sensations sont absolument concrets, par contre la situation est radicalement abstraite : le violoncelle de Vincent Courtois cristallise cet instant où tout vit intensément avant de disparaître entre terre, mer et ciel.
Antoine Caubet
La Cartoucherie - Route du Champ de Manoeuvres 75012 Paris
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
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