Un groupe de résistants, vu de l’intérieur. Ils travaillent en réseau, communiquent dans un langage codé. À chaque instant, chacun risque sa peau, et celle des autres. Ce sont des combattants clandestins, comme il y en a eu pendant l’Occupation.
Comment on se rencontre, comment on se passe des messages, comment on crypte un texte, comment on maquille tout : une expression, une enveloppe, un visage, une émotion. Et comment, au risque de la mort, on se fait un masque, qui est notre survie.
Sans chercher la reconstitution historique, David Lescot restitue très précisément le mécanisme de l’action clandestine. Et par là, interroge la force et la fragilité des organisations en réseau, celles d’hier et celles d’aujourd’hui. Cela dit, il reste lui-même avec son humour, sa sensibilité explosive. Et la musique, dont il ne peut se passer, ici celle du piano de Damien Lehman. Telles sont les armes avec lesquelles il évoque « les raisons d’agir, comme on dirait raisons d’être ».
Colette Godard
31, rue des Abbesses 75018 Paris