Notre terreur

“Que peut-on objecter à celui qui veut dire la vérité et qui consent à mourir pour elle ?” (Robespierre, Discours du 8 thermidor an II)

Création collective pour 10 acteurs et six techniciens, Notre terreur interroge la chute de Robespierre, avec comme paysage en ruine la ville globale, comme point de vue la provocation, comme situation l’entrée de l’humanité dans une crise du capitalisme, comme expérience du public les luttes sociales gigantesques, comme sources enfin, les procès-verbaux des séances de la Convention, des historiens du XIXe siècle.

« Le gouvernement de la révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie (…) Que la tyrannie règne un seul jour, le lendemain il ne restera plus un patriote. Jusqu’à quand la fureur des despotes sera-t-elle appelée justice, et la justice du peuple barbarie ou rébellion ? Comme on est tendre pour les oppresseurs et inexorable pour les opprimés ! Rien de plus naturel : quiconque ne hait point le crime ne peut aimer la vertu. Il faut cependant que l’un ou l’autre succombe. Indulgence pour les royalistes, s’écrient certaines gens. Grâce pour les scélérats ! Non : grâce pour les faibles, grâce pour l’innocence, grâce pour les malheureux, grâce pour l’humanité ! »

Robespierre