Molière 2004 : meilleur auteur francophone vivant pour Denise Bonal
Les tribulations d’une femme de ménage et de ses grands enfants.
Entre deux mariages et un kidnapping : une comédie tendre et truculente de Denise Bonal.
Portrait de famille fut écrit il y a vingt ans. Son inspiration est antérieure. Cette distance de deux ou trois décennies lui confère un relief particulier et éclaire certaines anfractuosités, d’infimes traces parfois, d’un chemin déjà aujourd’hui disparu - non celui des sentiments et des archétypes - mais cette voie d’hier, juste derrière nous sans trop de télé, sans antenne parabolique, avec un temps pour l’échange, la dispute, le verbe !
Au centre du portrait se trouve cette « Louise » aux accents de femmes très proches que j’ai connues, petite fille, dans ma banlieue célinienne des années 70. Avec toutes leurs vicissitudes, leurs fardeaux, elles me semblaient des héroïnes, des reines, des fées, et ce surtout parce qu’elles me faisaient rire.
Le talent comique de Denise Bonal transpose le quotidien ; elle porte sur le monde populaire un regard de poète, non d’anthropologue, et c’est ce qui me touche.
Marion Bierry
75, boulevard du Montparnasse 75006 Paris