Spectacle en anglais surtitré en français. Dans le cadre du Festival d'Automne 2013.
Rencontre au sommet autour de la vie et de l’œuvre du grand poète russe Daniil Kharms.
À Moscou, on n’a vraiment redécouvert Daniil Kharms qu’en 1982. Ce grand désespéré ironique gagne à être connu. Grâce à la réalisation par Robert Wilson de The Old Woman, ce vœu pieux a ses chances d’être réalisé, surtout que l’œuvre met en jeu deux hommes d’envergure universelle : Mikhail Baryshnikov et Willem Dafoe. L’un, né russe, danseur, chorégraphe, acteur, n’est-il pas réputé être le maître dans son art ? L’autre, comédien de caractère devenu star, rompu aux techniques de la performance au sein du fameux Wooster Group, voué aux rôles maléfiques à cause de sa belle gueule aux traits sombrement expressifs, n’est-il pas comptable – de Platoon à La Dernière Tentation du Christ en passant par Mississipi Burning et Spiderman… – d’une filmographie d’exception ?
Quant à Daniil Kharms (1905-1942), ami du peintre Malevitch, fondateur avec d’autres, en 1927, de l’OBERIOU (soit l’Association pour un art réel), il eut une vie dure, fut arrêté puis exilé, vivota en écrivant des livres pour enfants et mourut en détention psychiatrique. Poète elliptique, auteur d’une foule de courtes pièces, saynètes et dialogues brefs, spécialiste d’une forme d’« absurde » avant la lettre, il a tout pour séduire Robert Wilson, car il est en rupture totale avec l’effet de réalité. Le point de départ du spectacle est à voir dans une succession de vieilles femmes trop curieuses tombant de leur fenêtre. Tout un programme.
Jean-Pierre Léonardini
« Une révélation. Un autre théâtre de l’absurde. On est aussi ébahi qu’après un spectacle de magie. » Financial Times
« Nous avons tous en tête ces fameux duos comiques : Laurel et Hardy, Hope et Crosby. Nous pouvons désormais ajouter les noms de Baryshnikov et Dafoe. » New York Times
« On a rarement vu duo plus attrayant. » Pariscope
« La rencontre de trois très grands artistes, pour faire découvrir le poète russe Daniil Kharms, précurseur de l’absurde. » Télérama
« C'est le théâtre, tout cru en couleurs acidulées, néons, ombres et angoissantes ténèbres… » Armelle Heliot, Le Figaro, 30.10.2013
« Il se passe alors cette chose magique qui n'arrive qu'avec les (très) grands artistes de théâtre, où le fond et la forme se fondent totalement. » Fabienne Darge, Le Monde, 07.11.2013
« Le prolixe créateur américain prouve une fois de plus, à soixante-douze ans, qu’il n’a rien perdu de son génie inventif. » Philippe Chevilley, Les Echos, 08.11.2013
Lors de la première mondiale de The Old Woman, le public a donné une standing ovation à cette œuvre pleine de talent.
Inspirée d’une histoire que Baryshnikov aimait beaucoup, cette œuvre a permis au danseur russe de réaliser l’un de ses rêves : travailler avec le metteur en scène mondialement connu Robert Wilson.
Avec un maquillage semblable à un masque, les deux artistes nous offrent une superbe performance, avec une chorégraphie extrêmement travaillée qui vire du burlesque au pathos.
Face à cette œuvre, on ne peut pas rester indifférent : on aime ou on déteste. Elle élève le théâtre à un autre niveau et va même jusqu’à rendre hommage à de grands dramaturges d’une autre époque comme Gogol ou Ionesco.
Manchester Evening News
2, place du Châtelet 75004 Paris